Algérie - Revue de Presse


L?Algérie, une destination fréquentable L?année 2004 aura représenté pour le tourisme algérien une occasion de se réveiller de son long sommeil. Le Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) est revenu après une interruption de presque deux ans. Mohamed Seghir Kara, ministre du secteur, a mis la barre très haut dès sa nomination. L?objectif assigné au secteur est de faire connaître les potentialités touristiques de l?Algérie en vue d?attirer les investissements étrangers et contribuer au développement économique et social du pays. Les pouvoirs publics expriment clairement leur volonté d?en faire un secteur économique à part entière. C?est une nouvelle approche. La stratégie de ce secteur a comme ambition de passer de 60 000 lits à 120 000 en 2013. A cette date, le flux projeté sera de plus de 3 millions de touristes, dont 1 900 000 étrangers, qui devrait générer 1,5 milliard de recettes. 174 zones d?expansion touristique, réparties à travers tout le territoire national, donnent la possibilité aux investisseurs de réaliser leurs projets dans des zones balnéaires, sahariennes, urbaines, rurales, ou climatiques dont une vingtaine est d?ores et déjà aménagée. En 2003 et selon les statistiques officielles, l?Algérie a reçu 1 166 387 touristes, c?est-à-dire le même chiffre qu?en 1990 qui avait été une des années record. Cela ne veut pas dire que nous avons rattrapé le retard par rapport à nos voisins, mais, c?est un pas non négligeable en matière de flux touristique. Le ministre a déclaré à plusieurs reprises que des investisseurs étrangers sont intéressés par notre pays et a fait de la protection du foncier et des zones d?expansion touristique son cheval de bataille. Cependant force est de reconnaître que, depuis une dizaine d?années, les diverses politiques n?ont quasiment abouti à aucun résultat tangible, hormis quelques actions ponctuelles menées çà et là par des professionnels dont les bonnes volontés se sont vite brisées sur le mur des pesanteurs ou n?ont pas résisté à l?immensité de la tâche. Les expériences tentées et les réussites enregistrées ont créé une dispersion des énergies car aucun fil conducteur ne les a guidées. Le tourisme a besoin certes d?opérations de promotion mais il a plutôt tendance à se confiner dans des opérations « spectaculaires » suivies de campagnes épisodiques. Les réformes lancées jusque-là n?ont pas dépassé le stade de retouches successives : certains responsables s?accommodent du goût des ministres en sauvant les apparences plutôt que d?apporter une réelle valeur ajoutée. Il reste à la recherche de plus d?efficacité dans un contexte de forte concurrence internationale. L?Algérie, qui a longtemps souffert d?une mauvaise image, doit convaincre qu?elle est devenue une destination fréquentable.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)