Algérie

Tlemcen, Une soirée de chansons françaises à la maison de la Culture



Sur la scène de l’auditorium archi-comble de la maison de la Culture de Tlemcen et sous l’égide du Centre culturel français de la ville, une fresque musicale intitulée: «histoire de chanter...» a été jouée, dans la soirée de samedi dernier, par une sorte de mi-orchestre, mi-troupe théâtrale venu de Paris.

Durant le premier quart d’heure du spectacle, l’ambiance générale de la salle semblait figée par une espèce de «choc des cultures». Puis elle se libéra progressivement pour céder la place à une belle rencontre entre un public et des artistes. Ces derniers vont alors brosser un saisissant portrait de la société française du siècle passé, à travers des extraits d’une cinquantaine de chansons-phares, chacune replacée dans son contexte historique. Certains airs avaient le charme désuet des postes-transistors d’antan et des disques 78 tours.

Quelques chansons dataient de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale (comme le fameux «Lily Marlen qu’immortalisa Marlène Dietrich). D’autres de l’après-guerre, telles «Les Amants d’un jour» d’Edith Piaf ou «Le poinçonneur des Lilas» de Serge Gainsbourg. Lorsque vint le tour des «bluettes» musicales modernes des années 60 («Souvenir, souvenir», un twist de Johnny Halliday), des années 70 («Le lundi au soleil» de Claude François) des années 80 et 90 (comme les chansons du groupe de rock «Trust» ou du chanteur mélancolique Alain Souchon), la plupart des spectateurs les reprirent en choeur. Pour une fois, qu’ils pouvaient écouter dans une salle de concert à Tlemcen, un autre genre musical que l’andalou!

La chanteuse de l’orchestre parisien (qui fut beaucoup applaudie) a trouvé, à la fin du spectacle, l’accueil du public tlemcenien très chaleureux. Pour donner une idée sur la filiation artistique que son groupe revendiquait, elle s’est contentée de rappeler «qu’à partir des années 60, en France, deux genres de musique s’y sont développés sans jamais se rencontrer: la chanson dite de variétés qui alimente notamment les émissions «grand public» des chaînes de télévision et la chanson dite engagée qui trouve refuge principalement dans le circuit des maisons de la Culture de l’Hexagone». Le spectacle «Histoire de chanter...» a été crée en septembre 1994, à Paris. Il a ensuite «voyagé» à Moscou et en Lituanie. En 1997, il a été joué à La Haye et, trois ans plus tard, à Bangkok. La semaine dernière, ce sont les villes d’Annaba et d’Alger qui l’ont accueilli.


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