Algérie - A la une

Tlemcen : « Tous pour une république, non à un Etat militaire ! »




Les vendredis se suivent, mais ne se ressemblent pas à Tlemcen. Si la mobilisation et la détermination populaires sont ancrées dans les m?urs depuis le 28 février dernier, la population a gagné en maturité politique.Aujourd'hui, ni le jeûne, ni la chaleur n'ont dissuadé les manifestants, sortis avec des slogans clairs, principalement celui adressé à Gaïd Salah sans le nommer .
« Nous voulons un Etat civil, non à un Etat militaire ! » « Y a pas de Sissi, c?est l'Algérie ! » et d'exprimer leur entêtement à occuper la rue tant qu'il faudra pour « virer » le régime et ses tentacules « On jure qu'on en aura pas marre, dégagez ! » « Il n'y aura pas d'élection avec la mafia ! »
Et comme tous les vendredis, on a eu droit à des innovations où le citoyen donne libre court à son imagination pour exprimer sa colère, son ras le bol d'un pouvoir qui s'obstine à se maintenir. Une image émouvante et fortement expressive représenté par un vieil homme, enchaîné et criant, de l'intérieur d'une guérite de police, « Vous avec dilapidé le pays, espèce de voleurs ! Pilleurs, dégagez ! »
Suivant l'itinéraire habituel, adopté depuis la première manifestation, le 22 février, les manifestants, comme un pèlerinage, ne pouvaient ne pas marquer un ton d'arrête face au siège de la wilaya, antre de l'injustice, des affaires louches, le symbole du régime bouteflikiste maudit « Wali, dégage ! dégage ! dégage ! »
Maghnia, deuxième ville de la wilaya, avec ses 240 000 habitants, résiste à son tour et affiche clairement ses revendications contre le « remplacement d'un régime civil pourri, contre un régime militaire, synonyme de dictature » « On n'a pas besoin de véhicules de moins de 3 ans, on veut que vous partiez tous ! ».
Une population frontalière longtemps brimée qui a recouvré son droit à la parole sans peur de représailles du clan mafieux?


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