Algérie

TLEMCEN L'environnement est-il une affaire d'enfants ?


L'ASPEWIT a organisé durant la semaine écoulée, en collaboration avec les services des forêts de Tlemcen, une visite pédagogique sur différents sites pour les élèves de l'école Pasteur autour de la protection de l'environnement.  «L'objet de ce programme ludique est avant tout l'apprentissage du respect de la nature et sa préservation», nous dira M. Morsli Bouayed, président de cette association qui n'a de cesse de sensibiliser les quartiers et les établissements scolaires à la protection de l'environnement. Son programme d'utilité publique tente de combler beaucoup le manque en matière d'espaces verts, de conservation et de préservation de la nature et du patrimoine végétal. 150 élèves de l'école Pasteur ont participé au reboisement d'une partie de Saf Saf et des berges du barrage Sekkak alimenté par la station d'épuration et de filtration de Aïn El-Houtz (ouverte en 2005) à raison de 20.000 m3 par jour. Les petits de l'école primaire ont eu ensuite à visiter le centre d'enfouissement technique de Djebel Lahdid à Chetouane: une manière de montrer où vont les ordures ménagères quotidiennes. Cependant, l'ASPEWIT devait beaucoup plus s'intéresser à la préservation de l'environnement urbain où les décharges intermédiaires dans les cités et jusqu'en plein centre-ville laissent à désirer. Des fûts cabossés et sales servent encore de réceptacles d'ordures ménagères dans les cités, ajoutant une note hideuse à leur grisaille, monotonie et abandon. Parfois, par manque de décharges, ce sont des monticules d'ordures qui se présentent à la vue du contribuable qui est accusé souvent de manque de civisme. Une façon de dire qu'il faut d'abord balayer le pas de sa porte avant d'aller reboiser des C.E.T. A ce propos, M. Morsli Bouayed, président de l'ASPEWIT, nous dira encore: «C'est bien de construire des C.E.T., des stations d'épuration, mais il faut dépolluer les mentalités. C'est pour cela que nous essayons de promouvoir une éducation environnementale par ces sorties, ces sortes de classes vertes, au profit de jeunes écoliers pour les initier au développement durable. L'environnement c'est une question culturelle». Il faut souligner qu'à Tlemcen, il y a plus de 200 écoles primaires, hormis les établissements du moyen et du secondaire. A quand viendra le tour de chacune d'elles ? Bravo quand même pour ces enfants qui ne garderont comme souvenir d e cette journée que le pique-nique aux alentours du barrage Sekkak sous les sons de la ghaïta.


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