Tlemcen Des médecins du CHU déposent un préavis de grève

C'est en A.G que la décision a été prise, à l'unanimité, par plus d'une centaine de résidents venus, ce mardi, à la bibliothèque de l'hôpital, élire leur comité mais aussi débattre de tous les problèmes intrinsèques à la profession. «Il est temps, diront-ils, que les principaux responsables du centre hospitalier comprennent que ce sont les médecins-résidents qui assurent les gardes, les formations et la pédagogie. Un comité représentatif, nouvellement installé, traitera plusieurs points qui gênent la corporation dans ses activités quotidiennes à savoir les gardes mais aussi les conditions pénibles de travail. Le service des urgences, parent pauvre de l'hôpital de Tlemcen, faisait lui aussi partie de l'ordre du jour de l'A.G des médecins-résidents. Il faut souligner que les urgences de Tlemcen ressemblent beaucoup plus à un mouroir où les patients attendent parfois des heures pour recevoir les soulagements nécessaires. Les médecins-résidents, seuls à se débattre dans ce service, n'acceptent plus cette situation car pour eux, c'est le service des urgences qui reflète la bonne santé d'un hôpital. Après avoir planté ce décor, le comité des médecins-résidents a tenté de faire toucher du doigt le problème de l'augmentation des salaires. A travers tout le territoire, cette augmentation est venue à terme. Seul le centre hospitalier de Tlemcen refuse de les payer. C'est ce qui fera dire à l'un des médecins-résidents que «nous sommes la crème du pays avec un Bac plus 12 et nous n'avons aucune valeur devant les gestionnaires du CHU. Où est la dignité du médecin-résident? Nous ne recevons ni prime de documentation, ni prime de contagion. Ni bourse non plus. Nous devons décider de ce que nous devons faire devant une situation aussi obscure. La décision d'une grève illimitée sera prise sur le champ et un préavis sera rédigé séance tenante pour mettre la pression sur les principaux responsables. Il sera déposé, ce mercredi, sur le bureau du directeur qui a quand même promis de régler la situation salariale. Si les médecins-résidents ne voient rien pointer durant la semaine à venir, ils entreront dans un véritable bras de fer avec l'administration hospitalière. Affaire à suivre.