Algérie - Gestion, récupération et recyclage des déchets

Tlemcen: Décharges sauvages : des communes montrées du doigt



Tlemcen: Décharges sauvages : des communes montrées du doigt


La wilaya de Tlemcen est dotée à présent de trois centres d'enfouissement techniques, à Saf-Saf (Tlemcen), Souahlia et Hammam Boughrara, et de quatre décharges contrôlées au niveau de Béni-Snous, Sebdou, Béni-Smaïel et Béni-Boussaïd, pour permettre aux communes de déverser leurs déchets ménagers résiduels dans ces déchetteries officielles et d'envisager le tri et l'amélioration des solutions de recyclage pour les différentes matières collectées en zones urbaines et semi-urbaines en réduisant d'autant le volume de leurs ordures ménagères brutes.

Si la plupart des communes acheminent leurs déchets au CET ou décharges contrôlées par camions, certaines communes peu respectueuses des normes réglementaires n'hésitent pas à déverser leurs déchets discrètement dans la nature. Il s'agit des localités de Sidi-Senouci (Sidi-Abdelli), Nedroma, Daru Yaghmorassen et Souani, qui déversent carrément leurs déchets dans l'environnement de manière inadéquate au lieu de les acheminer vers le CET de Souahlia ou la décharge contrôlée de Béni-Smaïel (pour le cas de Sidi-Senouci).

Les déversements et encombrements sauvages s’amoncellent en permanence dans les champs et zones situées en bordure de la route ou accessibles au public, générant des pollutions à l'environnement et autres nuisances olfactives et insalubrités.

Malgré les réactions multiples et véhémentes des associations et des habitants qui tirent à chaque fois la sonnette d'alarme, aucune mesure ou actions durables n'ont été prises par ces communes pour endiguer ce fléau causé par ces importantes quantités de déchets déposés volontairement ou par négligence et de manière contraire au règlement de collecte.

La preuve, à Nedroma où, par exemple, une route à la sortie de la ville, non loin de l'unité de la Protection civile, est transformée en décharge publique à ciel ouvert. Cette décharge sauvage continue de causer de graves préjudices à l'environnement et aux riverains. Les immondices qui débordent souvent sur cette route de wilaya (N° 108) obligent la commune à multiplier les opérations d'incinération pour éviter le débordement de la décharge volumineuse sur la route. Du coup, la fumée qui se dégage du site incommode grandement les riverains.

Devant cette situation, les habitants des cités et quartiers limitrophes ne cessent d'attirer l'attention des responsables chargés de la protection de l'environnement sur les nuisances provoquées par ces monticules d'immondices constamment en fumée qui empoisonnent leur quotidien.

«La fumée qui se dégage du site nous empoisonne la vie en plus des odeurs nauséabondes des ordures ménagères», se lamente un fonctionnaire de Nedroma qui emprunte chaque jour ce tronçon routier.

Selon cet habitant, «le CET de Souahlia n'est situé qu'à 15 kilomètres de Nedroma, l'on se demande pourquoi les services communaux ne ramènent pas leurs déchets vers cette nouvelle installation inaugurée en janvier 2019. Même la route reliant Nedroma et Souahlia a été spécialement réhabilitée et bitumée pour faciliter la circulation des camions de transport des ordures vers le CET de Souahlia».

Même topo à Sidi-Senouci où une décharge publique menace les lignes aériennes de la société de Sonelgaz à cause de la chaleur et des fumées dégagées par l'incinération pratiquée quotidiennement par les services communaux de Sidi-Abdelli.

Sur la route menant vers la plage de Sidna Youchâa (commune de Dar Yaghmorassen), une autre décharge souille cette zone touristique classée. Les dépôts agressent la narine des estivants et habitants qui ne cessent à chaque fois de demander aux autorités locales et aux responsables de l'environnement d'agir pour lutter contre les auteurs de ces dépôts polluants.

«Ce grand dépotoir colonise malheureusement une zone littorale et enlaidit le joli visage de ce paysage marin!

On se demande où sont les responsables concernés?

Il faut mettre en place une équipe spécialisée en matière de répression pour interpeller les contrevenants même s'il s'agit de l'APC», affirme un habitant de Dar Yaghmorassen.




Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration du présent article

par Khaled Boumediene
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