Algérie - Cinéma, Ciné-clubs, Cinémathèques

Tlemcen, «Cartouches gauloises», rétrospective de la France coloniale



Après le film « L’incendie » de Mustapha Badai qui s’est inspiré de l’oeuvre de l’écrivain algérien Mohammed Dib et dont les principales séquences ont été réalisées à Tlemcen, notamment à El-Ourit et Béni Boublène, avec Omar, Zhor, Commandar, Lalla Aïni et la fameuse Dar Sbitar de la cité Errhiba, c’est au tour du cinéaste français Costa Gavras de réaliser un film sur l’histoire de la période coloniale où le peuple algérien a vécu dans sa chair l’injustice, la flétrissure, la précarité sociale et la paupérisation sous toutes ses formes.

Intitulé «Cartouches gauloises», ce film fait une rétrospective sur une amitié entre deux jeunes, l’un Algérien et le second Français, unis par des liens amicaux bien solides et que la guerre d’Algérie avait rompus par une séparation au lendemain de l’indépendance de l’Algérie en 1962. Ce sont donc des mémoires d’enfance qui ont été développées pour constituer la toile de fond de ce film de Costa Gavras. Natif d’Athènes et issu d’une famille d’origine russe, ce cinéaste verra sa carrière exploser en 1969 avec la réalisation du film «Z», un réquisitoire contre la dictature des colonels grecs. Le film ne se fait pas sans peine. C’est lors d’un séjour en Grèce que Costa Gavras découvre le livre de Vassilikos, «Z», retraçant l’assassinat du leader de gauche par la police et camouflé en un banal accident. Dès son retour, il décide d’en écrire l’adaptation. L’»Aveu», «Porté disparu», «Hanna K», «La main droite du Diable», sont là autant de films de ce cinéaste qui a jeté l’ancre, cette fois-ci, dans la cité des Zianides pour réaliser un autre film sur la période douloureuse de l’occupation coloniale. «C’est pour moi un réconfort moral pour immortaliser des étapes de la guerre d’Algérie», fera-t-il observer. Dans une déclaration au Quotidien d’Oran, Gavras fera observer que ce film viendra pour renforcer le panel de films qui ont retracé les moments forts de la guerre d’Algérie.

Par ailleurs, et sur un plan purement technique, il y a lieu de noter que le premier coup de manivelle de «Cartouches gauloises» a eu lieu à Ouled Riah, une commune située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tlemcen. D’autres séquences se déroulent actuellement au centre-ville de Tlemcen où les promoteurs de ce film, avec le concours de la wilaya de Tlemcen, ont mis le paquet pour assurer la réussite de cette oeuvre artistique. «Je tiens à remercier toutes les autorités de la wilaya pour leur aide et leur concours précieux et qui ont permis aux différentes étapes de ce film de se dérouler dans un cadre approprié», fera observer le réalisateur de «Cartouches gauloises».


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