Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 : «Choukhouss Oua Ahdath» en ouverture du programme théâtre

«Choukhouss Oua Ahdath», (Personnages et événements), l'œuvre du regretté Kacem Mohamed, qui a été réalisé en 2007 dans le cadre d'Alger, capitale de la culture arabe, fera l'ouverture du programme théâtral de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», nous informe le metteur en scène Haïder Ben Hocine. Il convient de signaler que la première représentation de ce spectacle est prévu les 20, 21, 22 février 2011 à Tlemcen. Une tournée est prévue dans les villes de l'Ouest puis à Alger. La trame de cette pièce gravite autour du parcours du célèbre penseur et écrivain irakien Abu Hayan Tawhidi. La scénographie a été nouée autour de l'art de la calligraphie. Une histoire poignante d'une passion tissée au fil de l'amour du verbe. Plus d'une vingtaine de comédiens y activent sur scène. M. Haïder fera rappeler que Kacem Mohamed a voulu dans ce travail tablé sur l'art consommé de la littérature dans le théâtre,  qui réussirait probablement à  créer l'illusion du réel. Il ajoutera, par ailleurs que la mise en scène de ce travail n'est en fait qu'un hommage au célèbre homme de théâtre Kacem Mohamed, bien connu en Algérie.   La pièce est scindée en plusieurs actes traitant chacun des problématiques succinctes et particulières. Respectant la trame de l'auteur, le metteur en scène a mis sa propre touche en dressant une chronique inédite, bouleversante et intéressante. Cette pièce est écrite dans un langage simple et met en scène des faits relatés d'une manière explicite. Sur scène, le comédien n'a pas de difficulté à  impressionner par sa force et sa volonté de changer des situations en s'opposant aux diverses facettes de la vie sociale. Réalisé dans un décor qui fait office à  une royauté, «Choukhouss Oua Ahdath»Â  narre en mêlant diverses émotions. Des personnages s'exaltent à  corps perdus les sens. Ils animent les esprits et font danser les objets magiques...Un univers qui fait la part belle aux créateurs et aux illustrateurs. Il faut dire que ce spectacle «calligraphique» développe la concentration, permet l'acquisition d'un vocabulaire lié à  l'espace.Les calligraphes sont entrain de faire évoluer cet art, tout en gardant, comme source d'inspiration première, un fond extrêmement ancien et ancré dans la tradition à  la fois littéraire et spirituelle. Nos hommes de théâtre s'inscrivent dans cette même voie. Bien plus qu'une œuvre ordinaire, cette pièce de théâtre est une forme de partage, d'émotion et donne à  voir une part d'expérience. Ces émotions que font naître le son d'une lettre ou le sens d'un verbe, permettent d'évoluer. Un artiste doit àªtre sensible à  la sacralité du verbe et à  la magie de la lettre.