Tizi Ouzou - L'aménagement du littoral privilégié

Les enjeux de l’aménagement du littoral de la wilaya, à l’ordre du jour de la journée thématique organisée mardi par l’APW de Tizi-Ouzou, ont été mis en exergue par deux communications.

Le représentant du CNL (Commissariat national du littoral) annonçant, à l’occasion, que «le littoral tizi-ouzien est retenu pour 2012 comme littoral prioritaire» et le directeur de l’environnement qui, lui, a axé son intervention sur la protection et la valorisation du littoral.

Le CNL, dont l’objectif, selon son représentant à cette manifestation, «est de mettre en œuvre les mesures de protection du littoral et des zones côtières, de fournir aux collectivités locales toute assistance se rapportant à ses domaines d’intervention… », compte jouer «son rôle», quant au freinage de l’urbanisation des bandes protégées, notamment celle des 300 m de la rive.

Pour le conférencier, «le cadastre du littoral sera lancé incessamment et l’opération du bornage et la délimitation du littoral est menée», avant de s’exprimer sur les menaces qui pèsent sur ce même littoral.

Selon lui, «environ 607 rejets sont déversés directement à la mer, rejets auxquels s’ajoutent l’extraction anarchique de sable, l’urbanisation et l’industrialisation».

Le directeur de l’environnement de la wilaya de Tizi-Ouzou a indiqué qu’«une commission intersectorielle, chargée du suivi du plan d’aménagement côtier, a été installée par arrêté de wilaya du 16/11/2002 et l’approbation du cadastre du littoral qui, lui, l’a été par l’arrêté du wali du 28/12/2003».

Il faut dire que pas moins de cinq communes (Ath Chaffa, Azeffoun, Iflissen, Tigzirt et Mizrana) partagent une façade maritime de 85 km, une longueur représentant 7% de la côte algérienne, donc facile à entretenir pour ne pas dire à protéger.

Par ailleurs, le conférencier apprend à l’assistance, composée essentiellement d’élus locaux et des secteurs concernés qui ont dépêché leurs représentants, que le programme lié au développement et à l’aménagement du littoral est constitué de huit ZET (zones d’extension touristique) pour une superficie totale de 1 973 ha dont 268,38 ha aménageables.

Seulement, seules celles d’Azeffoun et de Sidi-Khélifa ont fait l’objet d’une étude par l’ANDT et approuvées.

Enfin, nous apprenons que l’étude du plan d’aménagement côtier a été lancée. Elle concernera l’étude de protection et de lutte contre l’érosion des plages Le Caroubier et celle du centre d’Azeffoun, Le Petit Paradis (Ath-Chaffa), Tassalast (Tigzirt) et Féraoun (Iflissen).

Une autre étude de protection et de classement de l’aire marine protégée, de Kef Sidi Slimane à Iflissen, est en cours.

K. Bougdal