Algérie

Tizi Ouzou - CHERIF MELLAL “La JSK a toujours été une école de football et de fair-play”




Tizi Ouzou - CHERIF MELLAL “La JSK a toujours été une école de football et de fair-play”


Au moment où le phénomène de la violence refait malheureusement son apparition dans nos stades, la JS Kabylie et ses fidèles supporters ont tenu à recevoir fraternellement, vendredi passé, la formation de l’Olympique de Médéa et tous ses fans sans limite de quotas, tout cela pour perpétuer une grande tradition qui a toujours lié les deux clubs du Djurdjura et du Titteri.

Pour l’histoire, il faut rappeler, si besoin était, que la JSK et l’OM ont toujours lié des liens d’amitié et de sportivité, et une telle union entre les deux clubs s’est considérablement accentuée, il y a deux ans, lorsque des centaines de supporters de la JSK avaient été invités, en plein mois sacré du Ramadhan, à rompre le jeûne au centre-ville de Médéa, par les fans médéens à l’issue d’un match de championnat pourtant remporté par les visiteurs.

C’est ce qui fait que les comités de supporters des deux clubs ont récidivé de courtoisie et de respect mutuel l’an dernier à Tizi Ouzou comme à Médéa et ce fut, sans surprise aucune, que les inconditionnels de la JSK ont encore reçu leurs hôtes, avant-hier, avec des gâteaux et des jus et ont poussé leur amabilité jusqu’à partager la même tribune couverte qui jouxte la tribune officielle du stade du 1er- Novembre. Et ce fut en toute sportivité que les milliers de supporters kabyles ont applaudi le joli but inscrit par Chekhrit qui ouvrit superbement le score à la 68’ dans un stade plein comme un œuf comme ils ont tenu à applaudir longuement les deux équipes, en fin de match, en dépit du semi-échec concédé par le leader à domicile.

“Sincèrement, je ne trouve pas les mots qu’il faut pour remercier du fond du cœur nos frères de la JSK pour un accueil aussi chaleureux à notre arrivée au stade du 1er-Novembre mais aussi pendant et après le match, où, en dépit du résultat qui était en notre faveur, le public kabyle a applaudi les deux équipes, ce qui constitue une belle leçon de fair-play à méditer par tous les clubs algériens”, nous confiait, en fin de match, le jeune président de l’OM, Mahfoud Boukhelkhal, qui a tenu à nous rappeler que “la grande amitié qui unit la JSK et l’OM ne date pas d’aujourd’hui et je suis heureux que les dirigeants actuels des deux clubs tout comme leurs comités de supporters respectifs renforcent nos liens fraternels et perpétuent la tradition”.

De son côté, le coach médéen Saïd Hamouche n’a pas tari d’éloges sur l’accueil exceptionnel dont a bénéficié son équipe à Tizi Ouzou.

“La JSK reste un grand club et un tel accueil chaleureux nous a fait chaud au cœur et ne fait que confirmer que tous les clubs d’Algérie et leurs supporters peuvent et doivent s’unir pour lutter contre le phénomène de la violence et valoriser ainsi la noblesse du football en tant que trait d’union entre tous les jeunes d’Algérie”, dira le coach médéen avec son amabilité légendaire.

“Notre football est malade de son environnement et de ses dirigeants et il est temps de rectifier le tir pour faire des matchs de football de grandes fêtes sportives où il y aura inévitablement des vainqueurs et des vaincus et tout cela sans la moindre haine ni le moindre incident”, dira de son côté le président de la JSK, Chérif Mellal, aussitôt imité, dans le geste et le propos, par le porte-parole du club et capitaine emblématique du fameux “Jumbo jet” africian de la belle époque, Mouloud Iboud, qui rappellera, à l’occasion, que “la JSK a toujours été une école de football et de fair-play du temps des regrettés présidents Abtouche, Khalef et Benkaci, et nous avons tenu à recevoir, cette année, tous les clubs visiteurs avec tous les égards voulus et je pense que les dirigeants de la JS Saoura, de l’USMBA, du CRB, du PAC et ceux de Médéa peuvent témoigner de la qualité de l’accueil qui leur a été réservé à Tizi Ouzou depuis le début de la saison, tout cela pour affirmer tout haut que les dirigeants qui ne sont pas capables de gérer les clubs de cette façon n’ont qu’à quitter le monde du football et rentrer chez eux”.

C’est dire qu’il est temps d’insuffler un vent nouveau au sein des clubs et de leurs supporters respectifs pour instaurer progressivement une mentalité nouvelle afin de lutter énergiquement contre ce mal horrible qu’est la violence dans les stades, pour peu que tout le monde y mette un peu du sien!

Mohamed HAOUCHINE
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