Tizi Ouzou
Brahim Izri inhumé hier à Ath Yenni Un mois après la disparition de Mohya, la famille artistique kabyle perd encore un des siens : le chanteur musicien, ami des causes justes, Brahim Izri. Vendredi matin, la Maison de la culture lui réserve d?abord un accueil très émouvant et très symbolique. Des proches, des amis, des citoyens de tous âges ont afflué, pendant deux heures, pour lui rendre un dernier hommage avant de se rendre en cortège funèbre au village d?Aït Lahcène où les villageois l?attendaient avec beaucoup d?émotion. Tout le monde l?évoquait en ami, fils et enfant du bled. La dépouille arrive aux environs de 15h 30 à la zaouïa de Hadj Belkacem, son aïeul. Hier, samedi, des centaines de citoyens venus en voitures, autobus, en auto-stop, pour assister à l?enterrement du fils des Ath Yanni. Des artistes, à l?image de Djamel Allam, Ideflawen, Farid Ferragui, Belaïd Thagrawla et bien d?autres hommes, des personnes politiques ont voulu marquer leur présence. Des visages marqués par la fatigue et la tristesse. Autour du cercueil, ses proches, sa femme et sa fille qui ne pouvait décrocher son regard de son père. A ses côtés, son frère Yanni, au regard vague, exprime aussi la tristesse. L?image d?un père disparu à jamais sera ancrée dans leur mémoire. « Il est mort au même âge que son père », nous dira l?un de ses cousins. Du « bendir de la zaouïa (el doudala) à la musique universelle, Brahim Izri a su exceller, car il n?aime pas le bricolage », dira un de ses compagnons. Il était aussi l?ami des femmes en lutte contre le féodalisme et les injustices. N?avait-il pas cassé les tabous en évoluant sur scène avec sa femme Nanou, qui a toujours su l?encourager et l?aider dans sa recherche de la perfection artistique.
Posté Le : 09/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki B.
Source : www.elwatan.com