Algérie - Traitement des eaux (stations épuration , dessalement)

Tizi Gheniff (Tizi Ouzou) - À quand la station d'épuration ?


Tizi Gheniff (Tizi Ouzou) -   À quand la station d'épuration ?




C’est une des revendications de la coordination des comités de village qui avait appelé le 2 août dernier à une journée “ville morte”.

Il s'agit de la station d'épuration promise par le wali en personne en visite dans la région en novembre 2014.

En effet, cet ouvrage hydraulique devient urgent dans la localité où pratiquement tous les réseaux d'assainissement rejettent les eaux usées dans l'oued D'hous à quelques encablures de la ville de Tizi Gheniff (50 kilomètres au sud de Tizi Ouzou).

La situation empire de jour en jour avec tous les désagréments engendrés par ce réceptacle de détritus de tous genres.

“Impossible d'ouvrir nos fenêtres notamment ces derniers jours. En plus des odeurs nauséabondes, des nuées de moustiques ne nous laissent pas dormir”, nous dira un habitant de ce hameau situé aux abords de l'oued D'hous.

Pour en savoir plus sur ce qui est fait jusque-là au sujet de ce projet tant attendu aussi bien par les habitants de toute cette zone agricole que par les représentants de la coordination des comités de village, un responsable du bureau du comité de village de D'hous nous apprendra que tout est au stade initial.

“Nous avons appris que l'APC avait dégagé 400 millions de centimes pour l'étude. Mais, pour le moment, on ne sait pas si ce projet est réellement inscrit ou s’il s'agit seulement de promesse.
En tout cas, pour cette station des bassins de décantation sont nécessaires pour éviter une catastrophe. Même les puits qui se trouvent aux abords de l'oued sont menacés. Si rien n'est fait, le danger de leur contamination persiste et n'oublions pas que leur eau est utilisée pour l'irrigation des potagers”, enchaînera le même interlocuteur.

Devant cet état de fait, les responsables à tous les niveaux aussi bien ceux de l'APC que ceux de l'hydraulique sont vivement interpellés.

“En plus de la crainte de pollution, je vous dirais que des cas de leishmaniose cutanée apparaissent sporadiquement d'une part et que, d'autre part, la prolifération de rats prend de l'ampleur”, soulignera un représentant de la coordination qui a été alerté par les villageois au sujet de ces deux situations.

Encore une fois, pour que les villageois soient rassurés, il faudrait que l'annonce pour la concrétisation de ce projet soit faite.

“Personne ne nous donne d’information concrète. Cela reste au stade de promesses. Pour que tout le monde soit convaincu, il faut non seulement en faire l'annonce, mais il faut voir l'entreprise lancer le projet parce que cette revendication ne date pas d'aujourd'hui. En plus des écrits adressés aux responsables, le problème a été même soulevé devant le wali, Abdelkader Bouazgui. Nous saisissons cette occasion pour interpeller le nouveau wali afin de se pencher sur ce dossier.
En tout cas, des actions de rue ne seront pas écartées si d'ici quelques jours le flou continuait à planer au sujet de cette station d'épuration ou d'autres ouvrages opportuns qui réglerait définitivement ce problème qui risque d'engendrer des conséquences fâcheuses. Et nous savons, ensuite, qu'il y aura des regrets qui vont fuser de partout”, conclura un autre membre du comité de village.

Ghilès O.




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