Algérie - 01- Généralités

Tissemssilt, et ses trésors archéologiques




La wilaya de Tissemsilt recèle en divers endroits de son territoire des sites archéologiques de grande valeur historique et les quelques études et analyses faites ponctuellement par l’instruction concernée n’ont pas bénéficié du suivi indispensable en vue de leur sauvegarde et de leur réhabilitation.
Nous pouvons citer à titre d’exemple celui de Aïn Torkia non loin de Khemisti qui selon les experts, a joué un rôle des plus importants dans la stratégie militaire romaine au IIIe siècle.
Ce site fut une place importante de la frontière romaine de cette époque. Selon une étude faite autour de cet espace archéologique, il ressort qu’aujourd’hui, l’on observe un cimetière extra-muros sur une terrasse de quatre escaliers, le site proprement dit se situant à 1,5 km, entouré d’amandiers et de vestiges d’un rempart qui aurait, selon cette même lecture, servi de lieu de rassemblement au détachement de la deuxième cohorte des Sardes dont on relève le passage sous le règne de Cordien III.
L’étude faite notamment par un groupe d’étudiants en archéologie dépêchés par l’université d’Alger au cours de l’année 1994 signale également que la lecture de ce même type d’espace fait ressortir qu’il prend naissance à l’intérieur de la province par les montagnards et au sud par les tribus nomades qui furent régulièrement refoulées au-delà de cette même frontière (Limes).
L’effort guerrier romain a ainsi consisté à encercler par les routes et les massifs imprénables et empêcher l’accès à la province à l’ennemi. Dans cette région cette voie allait de Aïn Torkia à Tiaret (Tingratia) en passant par Aïn Tissemsilt (ex-Vialar) Sidi El Hosni (Walideckh Rousseau). Toutefois, entre Tiaret et Aïn Sbiha, aucune des traces de ces vestiges n’a été relevée.
Le chercheur averti peut également suivre cette route de Aïn Sbiha qui se limite à 5 km des grottes d’Ibn Khaldoun Maghnia (Numéres Syrorum) par Taoughazout Takhemaret (Brescorum), Bénian (à la Militari Timzounie), Sidi Ali Benyoub, Tadjer (Roum Altava) et Tlemcen (Pommaria).
La découverte de ces sites donne une analyse des recherches donne les repères suivants : Date de découverte : octobre 1961. Lieu de découverte Sud-Ouest d’Aïn Torkia. Datation Constantine et ses fils 333 337. Lieu de découverte Oued Aïn Kebeb. Datation entre 360/363.
Les inscriptions retrouvées en divers endroits de cet espace permettent de déceler les caractéristiques internes qui donnent un nouvel exemple de monogramme constantinienne caractéristiques internes du libellé du texte reste commun pour le IVe siècle.
Cependant, c’est l’emploi du cas nominatif qui surprend car les 9/10 des inscriptions se présente comme des dédicaces et les inscriptions de cette règle très rares.
Cette observation d’évaluation de toutes ces données archéologiques et épigraphiques, les spécialistes pensent que le secteur géographique des trois militaires correspond à la limite méridionale du massif de l’Ouarsenis au moment où le relief jusque-là mouvementé atteint son équilibre de plateau ouvrant des vues indéfinies en direction du Sud.
Aujourd’hui, un site comme Oum El Allou à 8 km au nord-est de Tissemsilt est datable par une monnaie de constance et les observations des types de tombes qu’il offre sont similaires à ceux de Tissemsilt (derrière l’hôpital) et nous ouvre par des projections systématiques à partir de Taza Theniet El Had, Lardjen Sidi El Hosni, Ouled Bouziane afin de mieux cerner le problème. A ce jour, Aïn Torkia n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Au passage, il est encore utile de savoir que l’archéologie demeure une des rares sciences qui risque de disparaître sans rémission dans notre pays au rythme où disparaît l’objet même de son étude sous le coup de butoir de la nature et surtout des hommes.
Il faut œuvrer à concilier les impératifs de développement à ceux de la conservation de notre patrimoine archéologique. Il serait également temps que nous commencions à prendre conscience qu’il faut protéger notre patrimoine culturel et dont les vestiges sont un pan de notre histoire et bien comprendre qu’ils sont inaliénables
Et nous pensons que c’est à juste titre que les autorités locales de la wilaya annoncent les premiers pas en ce sens, à savoir mettre fin à la destruction des sites dans le cadre de la planification (PDAU/POS expliquer et apploquer la législation riche en texte à évaluer les dégradations causées par l’homme, à définir les priorités en matière d’archéologie et de conservation d’où la nécessité d’entamer des actions d’animation de sensibilisation sur l’objet» patrimoine et contribuer au plan de sauvegarde par la réhabilitation de la commission de la wilaya des sites et monuments pour mener une stratégie d’intervention en fonction de la spécificité de chaque site, pour son classement et sa mise en valeur.



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