Algérie


Tipaza
Cérémonie ? Les artistes de la wilaya de Tipaza, toutes disciplines confondues, ont été distingués lundi à la maison de la culture Dr-Ahmed-Ouroua de Koléa.Les artistes étaient à l'honneur à l'occasion de la fête nationale de l'artiste. Le directeur de la culture de la wilaya, Djillali Zebda, estime que la wilaya de Tipaza méritait ce type d'initiative vu son caractère culturel et le grand nombre d'artistes connus et inconnus qu'elle compte. Parmi les artistes honorés, on cite le magicien El Hadj Brahim Seddiki. Né en 1949, il a débuté en 1962 dans le monde de la magie, avant de suivre une formation à l'académie et l'Ecole de magie à Paris (France).Du côté des chanteurs, deux jeunes artistes ont été honorés, Dalia Chih de «Arab Got Talent» et le leader de la troupe «Babylone», Amine Abdi, connu pour son fameux tube Ya Zina.Ce dernier se dit honoré avec son équipe par ces distinctions. «On souhaite que l'artiste soit toujours honoré», nous a-t-il déclaré. Amine a commencé à donner libre cours à son don depuis la phase des études universitaires avec ses amis.«Au début, nous avons eu des difficultés pour composer nos chansons. Et notre succès est venu naturellement avec nos efforts et notre dur travail», a-t-il repris, remerciant les parents qui les ont beaucoup soutenus, dit-il. De son côté, Dalia Chih a déclaré dans un enregistrement puisqu'elle était en travail en France, qu'elle avait la chanson dans le sang. A 16 ans, elle maîtrise tous les modes de chansons surtout l'andalou et le?hawzi . Elle a été initiée à ce genre musical grâce aux associations musicales de Cherchell. Elle chante également l'occidental (en français et en anglais) et maîtrise les instruments de musique.Pour sa part, Djamel Baghdadi, qui n'a pas cessé de se faire connaître dans le monde de la culture, s'est bien imposé avec ses rôles, imitant le regretté inspecteur Tahar (El Hadj Abderrahmane). Djamel Beghdadi?gère actuellement l'association culturelle enfantine «Besma» qu'il a créée en 1995 à Bou Ismaïl. Depuis, il s'est spécialisé avec sa troupe dans le théâtre de l'enfant. «El Hamdoullah, on commence à honorer les artistes plus jeunes et vivants», a-t-il commenté.Les poètes de la wilaya, Boudjemaâ Kaced et Rachid Zahali, ont offert aux artistes un poème en duo intitulé Mabrouk alina Aïd. Les grands absents de cette fête nationale sont la chanteuse Nora et Ouriachi, les regrettés de la wilaya décédés une semaine avant la célébration de la Journée nationale de l'artiste. Organisée sous le haut patronage de la ministre de la Culture et du wali de Tipaza, cette soirée de fête, animée par de jeunes artistes dont le jeune Abderrahmane Ben Hbib avec son luth et la chanteuse sortante de Alhan oua chabab, Narimène, au profit des artistes, a mis du baume au c?ur des artistes longtemps relégués aux oubliettes.Formés par le théâtre de KoléaCinq artistes formés par le Mouvement théâtral de Koléa (MTK), aujourd'hui des artistes et comédiens de renom, ont reçu des distinctions. Le Fennec d'or en 2007, Mustapha Laaribi, a voulu être très reconnaissant à son maître Youcef Taouint. Il souhaite l'ouverture de centres de formation, des studios de tournage, des salles de théâtre et de cinéma dans sa wilaya à vocation culturelle et touristique. Mustapha se dit plus motivé moralement que matériellement par ce genre d'initiative. Mohamed Yanina est l'un des fondateurs du Mtk.Il a reçu plusieurs distinctions avec son bon parcours théâtral et cinématographique. «J'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai été informé de cette louable initiative», nous a-t-il révélé. Pour Mina Lachtar de «Saad El Gat», elle a vécu à Koléa après sa naissance à Biskra en 1989. Elle a pu dégager toute son énergie sur la scène théâtrale de Koléa avant d'être connue à la télévision lors de sa première expérience avec Merzak Allouache. Puis elle a tenté le casting pour passer à «Saad el Gat».Mina se dit fière de pouvoir «honorer sa localité Koléa et sa wilaya». «Je voudrais en premier lieu remercier ma mère Houria Abdedou qui ne cesse de me booster et le wali et la direction de la culture de la wilaya de Tipaza». Le comédien Djamel Labri estime que cette initiative profite aux jeunes artistes. Elle les motive pour donner plus et honorer davantage la wilaya.Pour sa part, Nabil Asli se dit heureux de se voir honoré pour la première fois dans sa wilaya. «On fera plus d'efforts dans l'avenir pour la culture. Ça c'est sûr !!». Pour Amine Moussaoui qui a réussi à monter sa propre troupe de théâtre de Fouka, il se dit surpris et très touché par ce premier geste louable de la part de sa wilaya envers lui. Amine Moussaoui?a été formé à Koléa par le Mouvement théâtral de Koléa.Ce qui a permis sa participation à l'échelle nationale et internationale lors des festivals et activités culturelles. Il a sauté avec succès vers le cinéma et les séries dont «Souk el hadj lakhdar» et «Qahwate el Gosto». Djamel Labri, pour sa part, a débuté dans les années 90 dans le théâtre de l'enfant puis le théâtre adulte avec le Mtk où il active encore à ce jour. Il se dit désormais motivé pour bien avancer dans son domaine.Le batteur de Johnny HallidayLe disque d'or Abderrahmane Karaoui est un batteur hors du commun. Il a fait le tour du monde, accompagnant des artistes de renommée mondiale à l'image de James Brown, Johnny Halliday. Il a côtoyé un grand nombre de chanteurs et chefs d'orchestres algériens depuis les années 60. Il est parti à l'étranger pour accompagner de grands noms internationaux dont Meriem Makeba, James Brown et Johnny Halliday pour rentrer au pays dans l'espoir d'inculquer son savoir-faire à nos jeunes. «Je me disais tout le temps que je devais aller à l'étranger pour acquérir le savoir et le rapporter au pays. Mais je vous le jure que ce savoir, ce sont les étrangers qui l'ont pris d'ici pour l'exploiter à leur profit. Nos jeunes ne sont pas conscients de nos richesses. Je vous jure que nous sommes riches dans beaucoup de domaines».Notre batteur reproche à nos artistes le recours au synthétiseur qu'il considère mauvais pour la musique. «La boîte à rythmes ne vaut pas derbouka». Celle-ci a une vie et une âme. Il y a des soupirs et beaucoup de choses qu'on ne peut réaliser avec le synthétiseur. Il ne faut pas être impressionné par ce qu'on montre à la télévision. «Nous sommes meilleurs»Et d'ajouter : «Les déplacements à travers le globe m'ont permis de constater que nous avons une culture très riche.» Faute de moyens, selon sa femme, notre batteur Karaoui n'arrive pas à réaliser son rêve d'ouvrir une école de formation pour jeunes batteurs. «Il me dit souvent qu'il souhaite transmettre son savoir à nos jeunes au lieu que ce soit des étrangers qui en profitent», nous a-t-elle révélé. Enfin, Karaoui se dit fier de cette initiative en n'omettant pas de remercier les responsables locaux de sa wilaya et de rendre hommage à Khalida Toumi qui l'a déjà honoré en 2012.





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