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Tipasa : Des ressources locales inexploitées.



Le Ministre de l'Intérieur, des Collectivités Locales et l'Aménagement du Territoire, Nordine Bedoui avait pourtant été clair dans ses instructions lors de sa visite à Tipasa, au mois de juin 2017, à l'occasion de l'ouverture de la saison estivale 2017, affirmant devant de nombreux journalistes, « des sanctions rigoureuses sont prévues à l'encontre des responsables locaux ayant présenté des défaillances dans l'application des instructions et orientations des hautes autorités de l'Etat, relatives au bon déroulement de la saison estivale », déclarait-il.Le membre du gouvernement avait même exigé au responsables locaux de sortir sur le terrain afin d'être à l'écoute du citoyen et aller à la rencontre des investisseurs sur la base de la nouvelle base inhérente à une vision participative qui répond aux préoccupations économiques.
Des instructions qui ne sont pas suivies d'effet. S'adressant aux chefs des exécutifs des wilayas côtières, « vous devez s'ouvrir sur l'autre, sortir de vos bureaux, tout en dépassant les idées reçues et en adoptant une méthodologie de travail basée sur un cahier de charges qui fixe les profits et les devoirs de chaque partie insiste Bedoui Nordine, mes instructions s'inscrivent au titre des efforts d'incitation des collectivités locales à créer de la richesse et des emplois, et à chercher de nouvelles sources financières, compte tenu de la nouvelle situation économique et financière que traverse notre pays », précisait-il.
Les discours ressassés des hautes autorités du pays depuis des années n'ont aucun impact sur la réalité du terrain, c'est de ce qui se passe dans la commune du chef lieu de la wilaya, Tipasa. Ce territoire très convoité se caractérise par une incroyable impunité qui accroît le désordre. L'accaparement des assiettes foncières et des biens immobiliers dans l'opacité était devenu « un sport local » qui se pratique au détriment de l'intérêt général.
Un triste état des lieux qui a surpris, Bouchemma Mohamed, le wali, faîchement installé. Les enchères relatives à l'exploitation des campings pour une année devaient avoir lieu au mois de mars 2018 au siège de l'APC de Tipasa, sachant que es campings fonctionnent sans rien payer. En raison des complicités coutumières, les enchères sont reportées, pour une date inconnue. En ce mois de janvier 2019, rien n'a été fait. Les terrains de camping sont exploités depuis plusieurs années, encore au détriment de l'intérêt de la collectivité. Il s'agit de l'aboutissement de l'absence et de l'impuissance des représentants locaux de l'Etat.
L'ex. wali de Tipasa, à desseins inavoués, avait cédé un camping aux ?uvres sociales du Ministère de la Justice et un second camping aux ?uvres sociales de la sûreté nationale, afin de s'assurer de sa pérennité dans la « Principauté ». Les deux campings font partie de la ZET du Chenoua. Le secteur du tourisme à Tipasa, à l'agonie est en faillite.
Il avait été géré par une femme durant les 19 dernières années et par magie, elle vient d'être installée au poste de Secrétaire Générale du Ministère du Tourisme. L'état lamentable dans lequel a été géré et dans lequel se trouve ce secteur à Tipasa est vérifiable. Des scandales avaient éclaboussé le tourisme à Tipasa, ayant fait l'objet de moult commentaires.
Des contrats d'exploitation des campings de Tipasa avaient expiré depuis plusieurs mois. Les campings avaient continué à fonctionner, sans la moindre inquiétude, faisant fî des instructions de Nodine Bedoui. Alors que la saison estivale 2019 se profile à l'horizon, le P/APC de Tipasa n'a pas respecté ses engagements tenus en 2018. Récupérer les reliquats des créances des campings et revaloriser la location des patrimoines ne sont pas à l'ordre du jour.
Mr. Said Boukhelifa, expert en tourisme et ancien cadre supérieur au Ministère du tourisme, « tout ce qui se décide dans cette ZET du Chenoua ne rentre pas dans l'application des textes de lois prévus dit-il, le détournement de terrains des ZET porte un grave préjudice à l'économie touristique, à cause ajoute-t-il de cette inconscience et ces sauvages agressions contre le littoral.Notre pays enregistre un gros déficit dans l'investissement hôtelier. L'Algérie se classe hélas ex.aequo parmi les 22 pays qui bordent la Méditérrannée en bon dernier avec le Liban ; celui-ci est fragilisé par les conflits frontaliers. Il faut s'interroger, pourquoi les millions d'algériens préfèrent séjourner en Tunisie, en Egypte ou en Turquie », conclut notre interlocuteur.
Tipasa, territoire convoité devenu un Paradis de l'illicite et de l'immoral. Qui a intérêt à entretenir ce climat délétère dans ce bout du littoral méditerranéen '


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