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Tipasa
C'est au sein d'une assistance composée essentiellement des écoliers et des collégiens que l'auteure Souhila Amirat est venue animer une conférence sur P'tit Omar au niveau de la salle de conférence de la bibliothèque principale de Tipasa, le 25 octobre.Cette manifestation entre dans le cadre des festivités de la célébration du 62e anniversaire du déclenchement de la Révolution. La conférencière est intervenue en arabe dialectal afin de mieux transmettre son message aux futurs adultes algériens. La mort de P'tit Omar aux côtés de ses compagnons Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et Mahmoud Bouhamidi, a été inhumaine et tragique en cette journée du 8 octobre 1957 à La Casbah d'Alger. Les parachutistes et les artificiers de l'armée française avaient accompli leur triste besogne en prenant soin de faire exploser la bâtisse dans laquelle étaient cachés les héros. L'oratrice a mis en avant le rôle et les sacrifies du P'tit Omar, qui n'est autre que le neveu de Yacef Sâadi.Ce «gamin» avait eu le privilège de côtoyer les grands de la Révolution algérienne. Il avait accompli des missions délicates au péril de sa vie. Il avait joué un rôle décisif au milieu de la population de La Casbah durant la grève des Huit Jours, du 28 janvier au 2 février 1957.L'enfant adulte qu'il était est né à Alger le 7 janvier 1944.P'tit Omar était déjà conscient de la maltraitance de ses compatriotes pendant l'ère coloniale. Il avait même refusé de rejoindre l'école pour ne pas être humilié au même titre que les indigènes. Cela ne l'a pas empêché de transporter les armes et les documents dans son cartable, de vendre les journaux et quelques produits dans les quartiers européens afin d'aider sa maman et de pouvoir acheter de beaux vêtements à mettre à l'indépendance de son pays.P'tit Omar faisait partie du groupe de fidayin de La Casbah d'Alger. Il connaissait parfaitement le quartier dans tous ses dédales. L'ampleur de son influence avait été découverte par les services de sécurité français. Cette situation l'obligea à agir dans la clandestinité pour ne pas être capturé. Ce n'est pas par hasard qu'il était appelé «enfant adulte».Sa tête, qui avait été mise à prix, renfermait moult secrets. Précoce par rapport à son âge, P'tit Omar était devenu incontournable et indispensable dans les missions des fidayin de la Zone autonome d'Alger. Souhila Amirat a édité, chez l'ANEP, le récit du P'tit Omar le révolutionnaire. La présentation de son livre a été précédée par la projection de quelques passages du film La Bataille d'Alger. Les fillettes et les garçons présents dans la salle ont spontanément posé des questions sur P'tit Omar qui s'était révolté contre l'occupant français, alors qu'il avait juste 10 ans. P'tit Omar est mort héroïquement au champ d'honneur à l'âge de 13 ans.



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