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Tipasa
Le projet relatif à la construction du barrage de Taourira (Messelmoune) et celui de la station de dessalement d'eau de mer d'Oued Sebt (Gouraya) refont surface après une période de gel, c'est ce que venait de confirmer le Ministre des Ressources en Eau, Necib Hocine, à l'issue de sa longue visite de travail effectuée le dimanche dernier dans la wilaya de Tipasa.« Ces deux projets sont pour le moment gelés », avait déclaré à notre journal Abdelmalek Sellal, le prédécesseur de l'actuel Ministre des Ressources en Eau, alors qu'il effectuait l'ultime visite ministérielle avant d'être désigné Premier Ministre. « L'étude du barrage de Taourira est achevée affirme Necib Hocine, tandis qu'une réflexion et des démarches sont engagées avec le Ministère de l'Energie et les institutions financières algériennes, pour constituer un consortium algérien, afin de pouvoir construire pour la 1ère fois dans l'Histoire de notre pays, la 1ère station de dessalement de l'eau de mer en Algérie, à Gouraya, d'une capacité de production journalière de 100.000 m3 », indique-t-il.En outre ; la wilaya de Tipasa sera dotée à partir du 2ème semestre de l'année 2014 d'un 2ème barrage, Kef-Eddir (Damous), érigé à l'extrémité sud/ouest de la wilaya, pourvu d'une capacité de 125 millions de m3. Il rayonnera sur 14 communes qui relèvent des 3 wilayas (Ain Defla, Chlef, Tipasa), pour irriguer les terres agricoles et assurer l'AEP. Après avoir été confronté à moult déboires, la résiliation du marché avec un partenaire italien, l'arrêt du chantier pendant une durée de 24 mois, les pouvoirs publics avaient confié alors les travaux à COSIDER pour achever cet important ouvrage du secteur de l'hydraulique.Les 03 stations de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) opérationnelles (Koléa-Tipasa-Hadjout) ne suffisent plus dans la lutte contre la pollution et l'éradication des fosses sceptiques dans la wilaya côtière de Tipasa. Seulement quelques rejets des eaux usées vers la mer avaient été éliminés. Les agglomérations de Cherchell et Bou-Ismail viennent de bénéficier enfin de l'affectation de 2 STEP. L'investissement dans le chapitre de l'assainissement coûte plus cher que celui de l'AEP en projet. Le membre du gouvernement a mis en garde les bureaux d'étude et les entreprises de réalisation qui se sont engagés dans les projets de son département ministériel.« Il faut prendre en considération le nouveau statut de la wilaya de Tipasa avec ses nouvelles acquisitions en équipements publics et les conséquences bienfaitrices de la voie express qui relie cette wilaya à Alger et à l'autoroute Est/Ouest, explique-t-il. Les flux des citoyens qui convergent vers Tipasa ne cessent de prendre de l'ampleur. Par conséquent déclare-t-il, vos études doivent prendre en charge tous les aspects de lutte contre les pollutions des eaux, l'optimisation de la collecte des eaux usées et la réutilisation intelligentes de toutes les eaux épurées par les STEP, en s'adaptant à toutes les spécificités de chaque zone de la wilaya afin de trouver les solutions durables, sans perdre de vue les remises à niveau de tous les réseaux en amont et aval, y compris les ouvrages existants. Les pouvoirs publics investissent dans la construction des ouvrages pour augmenter les capacités de production et de stockage des ressources en eau enchaine-t-il, mais vous devez garder dans vos esprits, l'Algérie est un pays semi-aride qui est sous la menace d'un déficit en eau. L'eau épurée produite par les STEP devra être obligatoirement réutilisée à d'autres fins, par les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de l'environnement », ajoute-t-il.La station de dessalement de l'eau de mer (SDEM) de Douaouda d'une capacité journalière de 120.000 M3 consacre 50% de sa production aux communes de la wilaya d'Alger et le reste aux communes de la wilaya de Tipasa. Le Chef de l'exécutif de la wilaya de Tipasa ; Mostefa Layadi ; a saisi l'opportunité de la présence du Ministre des Ressources en Eau, pour rappeler que la wilaya de Tipasa s'articule autour de plus de 500 hameaux (douars, ndlr), « des grands nombres de logements ruraux sont construits, des axes routiers sont réalisés, l'électrification a atteint un taux d'avancement qui avoisine 95% précise-t-il, les travaux du branchement du gaz de ville sont engagés dans certains endroits ajoute-t-il, le rendement de l'agriculture commence à s'améliorer, néanmoins le problème de l'alimentation en eau potable et celui de l'assainissement continuent à se poser chez les populations rurales qui veulent rester vivre dans nos djebels, SEAAL qui a intérêt à faire un effort important, devra se pencher plus sérieusement sur la situation des petites agglomérations rurales éparses qui relèvent de ces communes de l'Ouest de la wilaya de Tipasa, en créant des réseaux indique-t-il, l'AEP ne doit pas concerner uniquement les zones urbaines » ; conclut le wali de Tipasa.« L'AEP des citoyens des rurales à partir des sources fait partie des anciennes histoires rappelle Necib Hocine, les sources doivent être préservées certes, mais ne doivent pas être exploitées dans l'AEP d'un hameau, c'est un patrimoine », conclut le Ministre. Le 1er responsable de SEAAL s'évertue lors de chaque visite officielle à présenter les efforts de son entreprise, bien que certaines décisions prises délibérément ne semblent pas convaincre les autorités algériennes. Une seule Direction Générale et une centralisation chez Seaal entrave l'efficacité dans les interventions. Necib Hocine qui avait noté les engagements précédents du D.G de SEAAL, n'a pas cessé de l'interpeller, afin de rendre plus performantes toutes les actions allant dans le sens de l'amélioration de la qualité de service dans le secteur de l'eau et de l'assainissement, pour préserver la santé des citoyens.


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