Algérie - Revue de Presse

Timimoun : Clôture du 1er festival de musique « Ahellil »



C?est dans une ambiance très particulière et chaleureuse que s?est déroulée à Timimoun la clôture du 1ier Festival National d?« Ahellil », ce lundi, très tard dans la soirée. Cependant, malgré le froid glacial de cette nuit du 7 janvier, les Gouraris, les touristes étrangers et les fans du style Ahellil, en nombre impressionnant, ont assisté à la cérémonie de clôture de la grande fête de « l?hymne du Gourara » et pour lui donner aussi rendez-vous pour l?année prochaine. C?est pour la première fois dans les annales de la culture en Algérie que ce genre de musique d?« Ahellil », déjà classé par l?UNESCO, bénéficie d?un festival « institutionnalisé » par le ministère de la Culture. La célébration de cette manifestation originale, sociale et culturelle est certainement la dernière organisation inscrite sur l?agenda du programme de l?Algérie Capitale de la Culture Arabe. Le festival, qui a duré près d?une semaine, a été marqué par la participation de 16 troupes de chants Ahellil, sur les 20 programmées, et a été tout au long accompagné par l?animation parallèle de plusieurs troupes folkloriques, venues à l?occasion des wilayas limitrophes, à l?image du célèbre groupe « Ennaylia », du Mouggar (Tindouf), avec le style « El houl », etc. La compétition s?est soldée par des récompenses matérielles et financières pour 5 troupes. Le 1er prix du festival a été décerné à l?association de Hadj Barka El Foulani. Les organisateurs n?ont pas manqué également de primer des personnalités de l?art et de la culture, même à titre posthume, tel que le célèbre écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri, pour ses ?uvres et ses découvertes sur le « Ahellil », ainsi que feu Hamid Kechad, producteur d?émissions radio et de télévision. Un autre hommage a été rendu à Moulay Slimane Timmi, compagnon de Mouloud Mammeri. Patrimoine immatériel Mme Z. Yahi, chef du cabinet de la ministre de la Culture, qui a fait le déplacement à Timimoun pour clôturer officiellement le festival, a bien voulu nous livrer ses impressions sur le déroulement et l?impact de cette manifestation ainsi que sur la pérennité de ce patrimoine culturel national. Avec enthousiasme elle nous répondra : « Le festival du Ahellil, c?est d?abord de la consécration et un encouragement à ce merveilleux patrimoine immatériel. C?est aussi la mise sur rail d?une préservation de ce patrimoine par des aides matérielles et morales. Ainsi, le classement de ce chef d??uvre donne suite à cette démarche, cela peut être la création d?une école? l?encouragement à la formation? l?instrument? à des tournées nationales, etc. C?est très important pour la région. Car c?est un genre musical unique au monde qui a dépassé les frontières de l?Algérie? Ce n?est pas uniquement du « Chant » mais c?est du « Sens », donc il convient vraiment de lui donner la place et l?importance qu?il mérite? ». En réponse à notre question sur le retard enregistré par la culture sur l?intérêt porté à Ahellil, contrairement à certains étrangers qui ont effectué et diffusé des enregistrements de ces chants depuis 4 décennies déjà, elle dira « ?Par rapport à ce qu?a fait Mouloud Mammeri, oui je suis d?accord. Vous me parlez du disque de Pierre Roger ? Oui je suis d?accord, car au début c?était le domaine de la recherche, réservée aux ethno musicologues ?. Maintenant, beaucoup de temps est passé, ce n?est plus l?objet d?études. Aujourd?hui c?est complètement différent, le Ahellil est à la portée du grand public? C?est comme si on avait socialisé cette musique au-delà des sites naturels qui font le Gourara? ».


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