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Timbres fiscaux
La direction des impôts de la wilaya de Béjaïa, sise au centre Aïssat Idir, ne commercialise plus de timbres fiscaux au profit des libraires conventionnés depuis plus de trois semaines et ça continuera jusqu'au 15 mai.Cette interruption intervient quelques mois à peine après une autre d'une durée de 35 jours, à la fin de l'an 2014 et début 2015, pour cause d'inventaire. La raison de ce nouvel arrêt des ventes est due, selon certains agents, à l'engouement des automobilistes pour l'achat des vignettes. Du coup, la direction des impôts manquerait de personnel afin de satisfaire tous les demandeurs au même temps. Outre cette irrégularité, des libraires conventionnés dénoncent d'autres anomalies. «Nous ne pouvons pas acheter les timbres que nous voulons en quantités souhaitées», relève un commerçant.Exemple : la vente des timbres fiscaux les plus demandés est limitée à 500 pièces et tout commerçant n'a le droit à l'achat qu'un dimanche sur deux. «Cette règle n'est pas appliquée pour tout le monde», poursuit notre interlocuteur qui avance que «quelques clients ont accès aux sommes qu'ils veulent et quand ils le veulent». De nombreux libraires ont résilié leurs conventions à cause de ses agissements de la part des agents des impôts.Il n'y a pas que les privés qui boudent ce secteur ; même des responsables de centre des contributions locales s'y mettent aussi, à l'instar de celle de la ville de Sidi Aïch qui ne s'approvisionne plus en timbres depuis qu'elle a été incendiée pour la énième fois lors des émeutes de janvier 2011. Tout cela engendre des pénuries répétitives compliquant davantage les démarches administratives du citoyen déjà rongées par la bureaucratie.D'ailleurs, différentes administrations (Banques, daïras, Ansej?) en rajoutent de leurs côtés. Certaines ne tolèrent pas les sommes qu'elles exigent en petites coupures. Des dossiers de demandeurs de passeport ont été refoulés aux guichets de certaines daïras, telles que Chemini et Timezrit, sous prétexte qu'il fallait avoir une quittance des contributions à la place d'un timbre fiscal et ceci avant même 2015 et l'entrée en vigueur de la nouvelle tarification.Aujourd'hui, c'est presque toute les daïras qui refusent les timbres fiscaux pour l'élaboration du passeport sans aucune explication. «Si nos timbres de 2000 dinars ne se vendent plus, en plus de la gratuité de la carte d'identité, des casiers judiciaires et de la nationalité, il n'y a plus aucun intérêt à investir dans ce service», déplore un gérant d'une papeterie-librairie. Le désistement des libraires ne fera qu'accentuer la vente des timbres au marché noir.Des marchants ambulants les cèdent parfois au double de leur prix. Devant les circuits des auto-écoles, aux portes des daïras et des tribunaux, ces marchands ambulants profitent de la détresse des citoyens qui viennent passer leur examen de conduite ou retirer leurs cartes grises ainsi que des jugements de justice.







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