Algérie

Tifra : les villageois assoifés Bejaia : les autres articles


Tifra : les villageois assoifés                                    Bejaia : les autres articles
Le tarissement, ces jours-ci, de la fontaine publique Tala El Djamâa, qui était pour bon nombre de villageois, le seul secours, a attisé davantage la tension déjà perceptible.
Cela fait plus d'une semaine que nous n'avons pas vu l'eau couler de nos robinets, et avec cette chaleur, c'est intenable». Chérif retient difficilement sa colère devant l'insoutenable stress hydrique que vit la population du village Tifra. Le village, qui devient tentaculaire ces dernières années, avec les nouvelles constructions, et qui connaît une certaine augmentation de sa population, voit ses besoins hydriques accroître démesurément. N'aurait été le projet intersectoriel réalisé depuis quelques années, acheminant de l'eau depuis l'oued Remila, la situation hydrique aurait pris des proportions alarmantes.
«Même dans ce cadre, nous sommes insatisfaits par les prestations de service de l'ADE. On nous signale des pannes par-ci par-là pour expliquer les coupures intempestives mais la population ne peut indéfiniment avaler ces histoires de pannes. Nous attendons du sérieux et une distribution régulière, et penser à autre chose au lieu de nous noyer constamment dans ces problèmes hydriques» nous déclare un autre citoyen.
Depuis des années Tifra vit une situation hydrique des plus chaotiques aussi bien au niveau des arrivages que de la distribution. Les habitants ont maintes fois crié soif, mais en vain. Arezki Mouloud, l'un des délégués du village, pense que pour régler définitivement ce lourd dossier de l'eau, il faut que les autorités prennent en charge tous les points de la plate-forme de revendication établie par le village en janvier passé, et adressée même à la présidence de la république. Cette plate-forme bien détaillée préconise d'ailleurs même des solutions qu'il suffit juste d'exploiter. Las d'attendre, sans voir les choses s'améliorer, les citoyens commencent à manifester de l'impatience. D'ailleurs le tarissement ces jours-ci de la fontaine publique Tala El Djamâa, qui était pour bon nombre de villageois, le seul secours, a attisé davantage la tension déjà perceptible.
«Si on veut faire maintenir les populations dans les villages et éviter les tensions, il faut impérativement régler le problème d'eau» nous affirme un autre citoyen visiblement déshydraté, que nous avons interrogé sur le sujet. Dans le cadre de la prise en charge des revendications posées, l'APC a lancé la semaine dernière un avis de consultation par voie d'affichage pour la réfection des sources à Alma n'Louh avec réalisation d'une canalisation sur une distance de 650 mètres linéaires.


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