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Tidjelabine : 11 familles dans des locaux insalubres




La crise du logement prend des proportions alarmantes dans la wilaya de Boumerdès. En ces temps annonciateurs d'intempéries, elles sont 11 familles à survivre à Tidjelabine dans les garages du «président» abandonnés depuis plus d'une dizaine d'années.Ils étaient déjà dans un état de délabrement avancé. Des immondices jusqu'aux rejets organiques jonchaient les parterres qui ont noirci à force d'être livrés aux saccages, à la débauche et aux caprices de la nature. Onze familles qui occupaient le bidonville de cette commune distante de quelques kilomètres seulement du chef-lieu de wilaya n'ont trouvé que cette solution de s'abriter dans des garages dépourvus de toutes les commodités : ni eau, ni électricité, ni gaz, ni sanitaires. Rien.
Quatre murs en guise de pièce pour chaque famille souvent nombreuse avec des enfants en bas âge. «On nous a chassé du bidonville. Nous n'avons trouvé que cet endroit pour nous abriter», s'est écrié un père de famille. Ils sont obligés de lever le rideau à demi pour pouvoir pénétrer dans cet antre qui tient lieu d'habitat. Le P/APC de Tidjelabine avait lancé lors de la distribution de 300 logements il y a quelques semaines : «Pas de logement à ceux qui ne sont pas d'ici !» Ce genre de situation dramatique remet sur la table la responsabilité des élus locaux. «Pourquoi avoir fermé les yeux sur leur installation au niveau du bidonville ' N'aurait-il pas fallu intervenir dès leur arrivée dans la commune et éviter, ainsi, les faux espoirs et autres désillusions surtout pour des enfants innocents dont c'est le premier jour de la rentrée scolaire '» Contrairement à leurs autres camarades, ces enfants sont en proie à la mal vie et à la misère. D'ailleurs, beaucoup d'entre eux sont malades.
Les conditions dans lesquelles ils végètent dans des endroits humides, sans chauffage ni une protection quelconque ont provoqué des allergies, des grippes et d'autres maladies qu'ils partagent avec les SDF. Il est temps que l'habitat précaire soit abordé plus sérieusement qu'un simple programme renvoyé aux calendes grecques. C'est à la racine qu'on guérit le mal.
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