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Tiaret Assainissement des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle



Une autre anomalie relevée par notre interlocuteur est celle relative à l'excès d'affectations dans certains établissements, en dépit de la réglementation qui fixe le nombre de jeunes enrôlés dans le cadre du dispositif à la fourchette de 15% de l'effectif en activité.La direction de l'emploi de la wilaya de Tiaret inspecte, depuis quelques semaines, plusieurs secteurs dans le but d'assainir une situation qui s'avère trop confuse. Jusqu'à la semaine dernière, les enquêteurs se sont enquis de la situation de 4000 jeunes enrôlés dans le cadre des mécanismes du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) ou du contrat de travail aidé (CAT). "Durant cette opération de contrôle qui se poursuit toujours, nous avons constaté que des jeunes recrutés dans le cadre de ces dispositifs sont à l'opposé de la réglementation, dans la mesure où, sur les 4000 contrôlés, seuls 1066 se trouvaient à leurs postes", nous a révélé Djilali Ouadah, sous-directeur à la DEW. Ce dernier affirmera que des mesures seront prises à l'encontre des réfractaires. Cependant, une autre anomalie relevée par notre interlocuteur est celle relative à l'excès d'affectations dans certains établissements, en dépit de la réglementation qui fixe le nombre de jeunes enrôlés dans le cadre du dispositif à la fourchette de 15% de l'effectif en activité. Cette vérité est vérifiée notamment dans le secteur de l'éducation où 16 000 jeunes primo-demandeurs d'emploi sont employés, alors que le nombre de travailleurs effectifs ne dépasse pas 14 000, soit un taux de 114%. A titre indicatif, une école employant 12 enseignants se retrouve avec 134 jeunes du DAIP, soit un taux de 111%. Le Centre national d'enseignement généralisé (CNEG) est aussi cité, puisqu'il enrôle 104 jeunes du dispositif pour 22 employés permanents.
C'est, d'ailleurs, la confusion qu'a connue cet établissement qui a motivé notre visite à la direction de l'éducation. En effet, les jeunes désaffectés de cet organisme, pour irrégularités ou surplus, ont assiégé, mardi dernier, le siège de la DEW, empêchant le directeur de sortir en guise de protestation, voulaient-ils signifier, contre leur non-payement. Ce qui n'est pas du tout le cas, selon M. Ouadah, qui nous a expliqué la situation. "Ayant constaté un surplus d'effectif au sein du CNEG, la direction a décidé de soutirer le nombre excédentaire de jeunes auxquels elle a promis des postes au sein d'autres entreprises en besoin et en fonction des spécialités, ce que ces derniers n'ont pas cautionné et, le pire dans tout ça, ils refusent d'être affectés dans le secteur privé et dans le secteur économique où la rigueur est de mise", a-t-il affirmé.
S'agissant de leur rémunération, il rassurera que le mois de juin est acquis. Mais les protestataires exigent le payement de juillet et août. Une exigence de trop qui est synonyme d'une provocation pure et simple. Par ailleurs, la commission de contrôle de la DEW continue toujours sa mission.
R. S
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