Algérie - Revue de Presse


Il y a 27 ans, « Le Regina » disparaissait du centre-ville Le lundi 16 février 1976, à 7h55, une forte explosion secoua la ville de Tiaret. Un immeuble de trois étages comprenant un hôtel de 17 chambres, un bar-restaurant, des appartements et des magasins au sous-sol, s?effondre, faisant 60 morts et beaucoup de blessés. « Le Regina », implanté au centre-ville, dans un angle du carrefour du même nom, entouré de stations d?essences et de blocs administratifs et à quelques encablures du château Rousseau, est complètement détruit. La puissance de l?explosion, les dégâts tant humains que matériels dans un contexte politique de l?époque marquée par une vive tension dans les rapports entre l?Algérie et le Maroc alors qu?éclataient les évènements d?« Amgala » (Sahara occidental), ont fait penser à un attentat, alors que d?autres l?imputaient à une importante fuite de gaz. La ville était sous le choc et le concert des ambulances en direction de l?hôpital ajoutait une note macabre au décor ainsi planté. Le secteur hospitalier qui venait de perdre 12 membres de la mission médicale soviétique dans un accident de la route, n?a pas été un atout dans l?organisation des secours. Ce qui, ajouté à la faiblesse des moyens mis en branle, a été fatal à certaines victimes restées prisonnières des décombres ou d?autres évacuées vers le CHU d?Oran. Une femme a été, au bout du onzième jour, extirpée des décombres. Déjà endeuillées par la perte de plusieurs parents, l?attente de certaines familles devenait intenable. Les secouristes, dont des éléments de l?armée ramenés de loin, continuaient d?extirper les corps sans vie. Certaines victimes, dont des membres des familles Skander et Si Merabet étaient demeurées sous terre plusieurs heures après l?explosion. Si Merabet Driss, un jeune appelé à l?époque, a été retiré vivant à 16 heures du soir par une équipe de secouristes militaires. Il a fallu employer les gros engins prêtés pour la circonstance par l?entreprise italienne qui réalisait l?usine Sonitex. Les mauvaises odeurs avaient même amené le wali de l?époque, M. Belhadj, à ordonner le déminage de la carcasse de béton. Une tragédie forte en ampleur, jamais égalée de mémoire de Tiarétis et qui a fait jaser beaucoup de monde à l?époque où l?on avait spéculé même sur une éventuelle visite du président de la République, Houari Boumediene, mais qui reste aussi cette affaire qui n?a pas révélé, 28 ans après, tous ses secrets. S?agissait-il d?une explosion due au gaz ou à un attentat ? Le mystère reste total bien que les lieux aient retrouvé leur superbe en devenant l?une des attractions du centre-ville.



Bonjour, Merci à toi Sofiane , et merci à Khalid A. d'avoir ouvert une partie de cette tragique histoire qui reste et restera toujours un mystère, bien sûr les pertes humaines tout d'abord, le manque de moyen de l'époque mon Dieu, jamais je n'oublierais ce Lundi 16 février 1975, c'était l'horreur les gens courraient de partout les sirènes des ambulances, le cri ou du moins les cris des gens sans moyens face à une telle catastrophe, oui j'en veux aujourd'hui au wali de l'époque qui n'a pas mis les moyens necessaires pour secourir les personnes encore sous terre.
BOUGUETAIA - fonctionnaire - VALENCE, France

10/11/2011 - 22009

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