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Tiaret
Continuant son cycle de représentations en ces chaudes nuits ramadhanesques, l'office des établissements de jeunes, en collaboration avec des associations locales, a programmé dans la soirée de jeudi une cérémonie en hommage à feu la moudjahida Hachemi Fatima Zohra, cette belle et élégante femme qui nous a longtemps côtoyés en tant que responsable de l'UNFA.L'hommage qui a vu apparaitre après une grande éclipse de grandes figures locales de notre glorieuse armée de libération à l'exemple de Si Othmane (Haddou Bouabdellah), de moudjahidtes, d'hommes de culture, de culte et de nombreux anonymes épris de liberté a été l'occasion pour les organisateurs dont l'élue à l'APW, Melle Benzaama, de faire redécouvrir et/ou se remémorer le noble combat de la militante féminine qu'était Fatima Zohra Hachemi. Des témoignages crus, par moments inédits ont été consacrés à la vie de cette infatigable femme.Cette grande dame aux yeux bleus (1936-14 juin 1992), celle qui joua un rôle clef dans la cellule féminine pilotée par feu Hamdni Adda.Aux cotés de Lucette Damerdji qui n'est autre que l'épouse de l'illustre docteur et Chahid Youssef Damerdji et de Souidi Melouka entre autres, elle a été à l'origine de l'échec cinglant d'une embuscade qu'allait tendre les militaires français aux djounouds. L'action saluée en son temps a battu en brèche le travail psychologique des sbires de la SAP. Infirmière de son état, Fatima qui n'avait que 23 ans fut arrêtée, torturée puis condamnée à quatre ans après un procès expéditif.Après avoir connu les prisons de Tiaret, d'Oran, d'El Harrach puis de Normandie (France), Fatima voua sa vie à sa ville en intégrant l'hôtel de ville en tant qu'élue APC en 1972 puis se consacrera à l'épanouissement de la femme dans les rangs de l'UNFA en tant que secrétaire.Elle arriva à allier vie professionnelle et militantisme si bien que sa présence dans les forums et les combats que menèrent ses compatriotes en devint une seconde nature. Au lendemain des évènements sanglants d'octobre 1988 qui a vu plus d'une dizaine de jeunes lycéens et enfants de Tiaret fauchés à la fleur de l'âge, elle participa en tant que fondatrice au travail de longue haleine de la Ligue algérienne des droits de l'homme.


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