TIARET

Plus de cent mille quintaux, toutes variétés confondues, ont été engrangés après seulement une dizaine de jours après le début de la campagne moisson-battage, au titre de la saison agricole en cours. Mais si la saison n'est pas aussi catastrophique que d'aucuns le craignaient, en raison du manque de précipitations au mois d'avril et mai, tous les fellahs ne sont pas rassurés en raison du manque de moissonneuses-batteuses. Le problème se pose, avec une plus grande acuité, pour les agricultures des zones à haute intensification céréalière du nord de la wilaya. En effet, la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) de Tiaret semble, cette année, éprouver de grandes difficultés pour répondre à la demande en moyens mécanisés des céréaliculteurs. Selon des fellahs, la CCLS exige une commande de 80 heures minimum, moyennant 3.000 DA l'heure, et un chauffeur en plus pour pouvoir disposer d'une machine. Des conditions qualifiées de «rédhibitoires» par les fellahs, qui se sont déjà plaints au directeur des services agricoles. La moyenne de rendement cette année, devrait se situer entre 20 et 25 quintaux/hectare pour l'orge et entre 30 et 35 q pour les blés. A croire les connaisseurs des arcanes de la terre, la capitale du Sersou s'attend à engranger jusqu'à deux millions de quintaux, toutes variétés confondues. Mais le manque de moissonneuses-batteuses -la CCLS ne disposerait que d'une soixantaine de machines- donne du mourant aux fellahs, au nombre de onze mille, répartis à travers les plaines du vaste plateau du Sersou. Un conseil exécutif élargi aux présidents d'APC, chefs de subdivisions techniques au niveau des daïras et élus locaux, consacré aux préparatifs de la campagne moisson-battage, s'était tenu en avril dernier sous la présidence du wali. Des mesures avaient, pourtant, été prises lors de ce conseil élargi, avec la mise à la disposition des céréaliculteurs de moissonneuses-batteuses et de camions pour le transport des céréales vers les points de stockage.