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Tiaret
Une rencontre riche en émotion a été organisée à la salle des conférences de l'institut Ibn-Rochd, samedi, qui avait pour thème « les dures réalités qu'endurent les parents d'enfants trisomiques».Six mois après la naissance de la section locale d'insertion d'enfants trisomiques (ANIT), une intéressante rencontre a valu à un auditoire nombreux dans la salle des conférences de l'institut Ibn-Rochd, samedi, de s'imprégner des dures réalités qu'endurent les parents d'enfants trisomiques. Sous la conduite de la professeure Houria Chafai Salhi, pédiatre et pédopsychiatre, la rencontre instiguée par Khadîdja Belkhodja, présidente de l'association «Enfance en détresse», a été par moments émouvante mais aussi poignante quand des mères mais aussi des pères d'enfants atteints de cette malformation génétique en venaient à décrire les dures réalités qu'ils vivaient dès la naissance du bébé.Dès que la professeure Salhi a terminé son allocution comme pour recentrer le débat après qu'il a été constaté «une évolution dans la prise en charge qui n'est plus de mise», des voix se sont faites entendre. On dirait presque des cris de douleurs. «Voyez-vous messieurs quand mon bébé est venu au monde, on ne m'a même pas informé de sa malformation génétique au niveau de la maternité, ni inscrit cette pathologie dans son carnet de vaccination pour pouvoir suivre l'évolution de son état de santé» et à une mère de surenchérir : «Il m'a fallu beaucoup de temps pour apprendre de la bouche d'un médecin que mon enfant est un trisomique».Histoire de dire l'incompréhension et trop souvent l'incommunication qui s'installe entre parents et personnel médical et paramédical dès la naissance de l'enfant trisomique. Au-delà de cette hantise qu'ont certains parents, d'autres se sont focalisés plutôt sur la scolarisation de cette catégorie, soit dans une école publique ou spécialisée. «A vrai dire, il n'existe sur les 183 établissements primaires que compte la seule ville de Tiaret aucune classe où l'on peut y inscrire un enfant atteint de trisomie 21», lâche un membre du collectif qui modérait la rencontre.«Même au niveau des crèches et des garderies d'enfants, on nous refuse l'inscription, exception faite d'une association religieuse qui a ouvert ses portes depuis quelques temps». L'Etat est absent en dépit des assurances réitérées par le directeur de l'action sociale, M. Gacem qui affiche sa disponibilité à ?uvrer avec l'association pour trouver les solutions idoines ou carrément ouvrir une classe spécialisée.Inquiétante situation que d'autres psychologues à l'exemple d'un médecin exerçant à la maternité et un psychologue de la police qui trouvent qu'il est plutôt déconseillé d'inscrire un enfant dans une quelconque école mais penser à la création d'un centre spécialisé. Le ton est monté d'un cran et les avis divergent.Professeure Houria Salhi intervient et tente de calmer les esprits de par la richesse de son expérience en soulignant qu'il est préférable de ne plus faire dans la ségrégation qui ne fait qu'aggraver la vie des enfants trisomiques et de leurs parents, que l'expérience humaine doit être partagée, chercher l'intérêt de cette victime.




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