Algérie - A la une


Théorie du milliard
Tout le monde a une famille, même ceux qui ne le savent pas et se pensent tristement seuls dans l'univers. Tout le monde, c'est-à-dire 7 milliards d'êtres humains, dont 1 milliard de musulmans qui passent l'Aïd des retrouvailles venu clôturer un mois de jeûne qui n'a pas été de tout repos. Attentats, meurtres, arrestations, sans le répit dû à ce mois particulier que beaucoup insistent encore à qualifier de mois sacré alors que le calendrier musulman ne compte que quatre mois sacrés, Mouharrem, Rajab, Dhou El Qi3da et Dhou El Hidja. Bref, 7 milliards, dont 1 milliard, dont 40 millions d'Algériens se regroupant selon des familles au sens large.La famille révolutionnaire qui, en ce 5 juillet, n'a pas dit un mot sur tous ces voleurs et ces fils de harki qui occupent des fonctions stratégiques. La famille judiciaire ensuite, qui s'apprête à des vacances en fermant ses tribunaux sans s'être jamais inquiétée de cette profonde injustice qui consiste à ne juger que les faibles. La famille des artistes, endeuillée par l'emprisonnement des siens, la fameuse famille qui avance, aux dernières nouvelles, traînant autour d'un rond-point, et enfin la famille au sens propre, qui souhaite essentiellement de la santé à ses membres. Et pour cause, les hôpitaux viennent d'être priés par le gouvernement de ne consommer que 50% de leur budget en signe d'austérité. Pendant que le Président, tout en graciant des délinquants, s'avoue totalement innocent sur la mauvaise gestion et l'utilisation des 1000 milliards de dollars, silencieux sur la corruption et les arrestations. Message reçu, c'est à Dieu de développer le pays et, pour le reste, on peut passer un Aïd seul, dehors, au bled, sur la Lune et même en prison, où les gâteaux sont plus rares. L'idée est d'accepter le jeûne, celui du développement collectif, de la libre expression et organisation, de la justice et de la compétence, privations entamées depuis l'indépendance pour qu'enfin, on fête l'Aïd et retrouve ces valeurs.
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