Algérie - Revue de Presse

TERRORISTES DU GSPC DETENUS PAR LES REBELLES TCHADIENS




La libye menace le MDJT La présence de 17 éléments du GSPC au nord du Tchad, dans un campement du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), pose un véritable problème non seulement au gouvernement de N?Djamena, mais aussi et surtout aux pays frontaliers. Mardi dernier, une polémique avait éclaté entre les représentants du MDJT et la Libye à propos de deux terroristes du GSPC ayant franchi sa frontière. Si ces derniers affirment avoir abattu les terroristes au moment où ils infiltraient leur territoire, faisant un blessé parmi leurs forces, le porte-parole de la rébellion tchadienne a déclaré lundi avoir remis ces deux islamistes du GSPC qu?elle détenait prisonniers « aux services libyens en signe de bonne volonté de paix pour la livraison » de l?ensemble du groupe d?Abderrazak Le Para détenus au Tibesti. Les rebelles tchadiens ont donc accusé la Libye d?avoir « trahi » ses engagements et annoncé par conséquent qu?ils « ne lui remettraient jamais » les autres islamistes. « Ils ont été liquidés parce que ces hommes allaient faire des révélations », a indiqué Brahim Tchouma, porte-parole du MDJT installé à Paris, à l?agence de presse américaine Associated Press (AP), précisant : « Maintenant, il n?est plus question de remettre le groupe d?Al Para aux Algériens ou aux Libyens. » Tchouma a indiqué à AP lundi que son groupe avait « négocié la reddition » de Saïfi et de son groupe en Allemagne et en Algérie, avec la Libye comme « intermédiaire », niant toute volonté de son mouvement à rechercher une « quelconque rançon ». « Le 25 juin dernier, les rebelles ont remis deux membres du GSPC aux agents libyens à la frontière comme signe de bonne foi, mais la Libye a renoncé à ses promesses de livrer les deux hommes à l?Allemagne. » Mardi dernier, la Libye a cependant démenti la détention de ces deux terroristes. Elle a juste déclaré, via la presse, que deux membres du GSPC avaient été tués par ses forces de sécurité, dimanche dernier, au moment où ils tentaient de franchir sa frontière par le Tchad. « Il y avait un échange de coups de feu avec les islamistes, lesquels ont été tués, et un soldat libyen a été blessé », a expliqué le ministre libyen de la Sécurité publique, sans pour autant donner l?identité des deux hommes abattus. Les révélations des responsables du mouvement tchadien ont vraisemblablement irrité les autorités libyennes. Jeudi dernier, ces dernières ont accordé un délai de 48 heures aux rebelles du MDJT pour livrer les membres du GSPC qu?ils détiennent depuis mars dernier, « sous peine de subir les foudres des forces libyennes ». La réponse ne s?est pas fait attendre. Le porte-parole du MDJT, Aboubakar Radjab Dazi, a déclaré à l?AFP (à partir de Paris) que son mouvement « n?a aucune intention de se plier à l?ultimatum de la Libye ». Pour l?instant, tous les regards sont orientés vers Tibesti, où est basé le MDJT, un mouvement que l?ont dit soutenu et aidé par le régime El Kadhafi. Visiblement, les deux parties, le régime d?El Kadhafi et les rebelles tchadiens, voulaient tirer profit de la présence encombrante du GSPC dans la région. Le premier tente à travers la médiation qu?il veut à tout prix mener pour arriver au transfert des terroristes du GSPC vers l?Algérie, et le second, qui est le MDJT aspire par la capture des éléments du GSPC à une légitimité internationale. Or le mouvement rebelle s?est retrouvé face à une situation qui menace son existence politique. Maîtres du monde et chefs suprêmes de la guerre contre le terrorisme international d?Al Qaîda, organisation à laquelle le GSPC est affilié, les Américains ont exigé, par la voix du porte-parole du département d?Etat, que les membres du GSPC détenus au Tchad « soient livrés à l?Algérie ». La question qui reste posée est de savoir si la Libye, dans les bonnes grâces actuellement des USA, ira jusqu?au bout de ses menaces contre le MDJT ne serait-ce que pour démentir ses liens avec le terrorisme international d?Al Qaîda. Il est probable que cette intervention ne sera pas directe. Mais elle pourrait se faire en appuyant les forces tchadiennes en cas d?attaque militaire contre les campements du MDJT. Ce que redoutent et n?écartent pas les responsables de ce mouvement.





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