Algérie - Revue de Presse


Prisonniers de Guantanamo (Cuba) Le statut sera réexaminé La base américaine de Guantanamo (Cuba) abrite quelque 600 prisonniers originaires d?une quarantaine de pays, la plupart capturés en Afghanistan en 2001. Membres présumés des forces talibanes ou du réseau Al Qaîda, ils y sont détenus depuis l?ouverture du centre en janvier 2002. Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense, avait justifié, en février dernier, la détention indéfinie de ces prisonniers, en affirmant qu?il s?agissait en premier lieu de les empêcher de retourner sur « le champ de bataille » du terrorisme mondial. Fait nouveau : à partir de demain, ils commenceront à être informés de leur droit à un réexamen de leur statut et de leur détention. L?annonce a été faite, vendredi dernier, par Gordon England, secrétaire à la Marine. Ce haut responsable du Pentagone avouera cependant qu?il ignorait « quels mécanismes allaient être mis en place pour permettre aux détenus de pouvoir enfin être représentés par des avocats ». Il précisera toutefois que « les premiers réexamens eux-mêmes pourraient commencer d?ici à deux semaines ». L?objectif étant d?achever ces réexamens dans un délai de trois à quatre mois, dira-t-il, sans que pour autant les noms et les nationalités des prisonniers soient rendus publics. Pour ce faire, le Pentagone a ordonné la création de tribunaux d?examen du statut de combattant. Ils seront composés de trois officiers chargés de déterminer si chacun des détenus de Guantanamo est légalement détenu en tant que combattant ennemi. Il faut rappeler que cette décision intervient après l?avis émis récemment par la Cour suprême des Etats-Unis. Cette cour avait reconnu, le 28 juin dernier, aux tribunaux américains le droit d?examiner la légalité des détentions des prisonniers de Guantanamo. Parmi les prisonniers figurent des ressortissants arabes, des Afghans et des Pakistanais, ainsi que quatre Britanniques et un Russe. Sept Français sont également emprisonnés sur la base américaine, mais quatre d?entre eux devaient être remis à la France. Depuis l?ouverture de ce centre, 134 prisonniers ont été libérés ou remis à leur gouvernement pour la poursuite de leur détention. Quatre Saoudiens, un Espagnol et sept Russes sont dans ce cas. Le système des commissions militaires, qui existaient aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, a été rétabli par Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001 afin de juger les terroristes présumés. Seuls le Yéménite Ali Hamza Ahmed Sulayman Al Bahlul, le Soudanais Ibrahim Ahmed Mahmoud Al-Qosi, tous deux anciens gardes du corps d?Oussama Ben Laden, et l?Australien David Hicks ont été inculpés à ce jour. Ces trois détenus et un autre prisonnier yéménite se sont vu accorder l?assistance d?un avocat militaire. Depuis qu?est intervenue la décision de la Cour suprême, les avocats du Centre pour les droits constitutionnels (CCR) ont, au nom de 51 détenus, demandé accès à ces prisonniers.





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