Algérie - A la une


Terrorisme
Le Parlement européen a gelé mardi l'accord sur le transfert des données des passagers aériens européens (PNR) conclu avec le Canada dans l'attente d'un avis de la justice européenne, montrant ainsi sa défiance envers cet instrument réclamé par les Etats pour lutter contre le terrorisme.Le Parlement, dont l'aval était requis, a décidé de différer sa décision dans l'attente d'un avis de la cour Européenne de Justice, qu'il a saisie. Ce recours a été approuvé à une majorité de 383 voix contre 271 et 47 abstentions, a précisé l'institution législative européenne.Le Parlement européen procédera au vote une fois que la Cour aura rendu son avis sur la conformité du PNR avec les Traités et la Charte des droits fondamentaux."Nous voulons une sécurité juridique pour les citoyens européens et les compagnies aériennes, non seulement à l'égard de l'accord avec le Canada, mais aussi comme une référence pour de futurs accords avec d'autres pays qui impliquent la collecte massive de données à caractère personnel des citoyens européens", a expliqué l'eurodéputée libérale néerlandaise Sophie In't Veldt.Membre influent de la Commission des Libertés du Parlement européen, Mme In't Veldt ferraille depuis des années contre les PNR. Elle a fait bloquer le projet d'accord PNR européen réclamé par les ministres de l'Intérieur pour lutter contre les départs des jeunes européens enrôlés pour le terrorisme en Syrie et en Irak.Elle était auparavant parvenue à faire modifier l'accord PNR conclu en 2010 avec les Etats-Unis pour obtenir des garanties très strictes pour la protection des données. "Il devrait être clair que tout accord, présent ou futur, doit être compatible avec les traités de l'UE et les droits fondamentaux et ne pas être utilisé comme un moyen d'abaisser les normes européennes de protection des données", a-t-elle souligné."Il ne faut pas être alarmiste. Le retard causé par la demande de l'avis de la Cour ne provoquera aucune lacune dans la sécurité", a-t-elle estimé. L'UE a des accords PNR avec les Etats-Unis, le Canada et l'Australie.Près de 3.000 Européens sont partis pour le jihad, "nous ne voulons pas que l'Europe devienne un exportateur du terrorisme et surtout pas que des combattants formés reviennent en Europe pour planifier des attentats", avait récemment expliqué le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)