Algérie

Tension sur le carburant et grogne des automobilistes dans la wilaya de Tlemcen




Diktat des «halaba» et silence des responsables La tension sur le carburant et le GPL a atteint son paroxysme dans les régions frontalières et côtières de la wilaya de Tlemcen, s’étendant même au chef-lieu de la wilaya où les routiers, en particulier les taxis et les transporteurs, passent parfois la nuit entière pour s’approvisionner en gasoil ou en GPL. Cette situation a généré une véritable crise dans les transports, particulièrement celui rural, dans les villes frontalières telles Maghnia, Bab El Assa et Marsat Ben M’hidi... Dans toute la région, les stations d’essence ferment à 20 heures, parfois bien avant, après avoir épuisé leurs stocks respectifs en un temps très court qui ne dépasse guère les deux heures, sans oublier que la majorité de ces stations ne sont pas équipées en distributeurs de gaz GPL pour pallier le manque de gasoil vite desséché par les centaines de «halaba» qui sillonnent inlassablement et sans se cacher le moins du monde, tout le territoire de la wilaya, et dont les réservoirs de leurs véhicules dépassent largement les normes admises. Cette grave situation crée actuellement des files interminables devant les quelques stations disposant du peu de stock pour satisfaire l’ensemble des véhicules. Ce sont les paisibles citoyens et les 5.000 taxis que compte la wilaya qui sont les plus pénalisés par ce fait accompli et le diktat des barons de la contrebande. Des barons qui élargissent, au fil des jours, leurs parcs roulants afin de faire passer de l’autre côté de la frontière le maximum de quantité de carburants, alimentant ainsi le marché marocain, notamment les régions d’Oujda, Ahfir, Berkane, Aguercif, Taourirt, Taza et Nador. Dans ces villes, nous a-t-on signalés, face à la flambée du prix du baril de pétrole, toutes les stations ont fermé, et les Marocains ne roulent plus qu’au carburant algérien provenant de la contrebande. Silence complice des autorités marocaines Cette situation est visiblement favorisée par le silence complice des autorités marocaines qui voient dans ce marché illicite une aubaine pour faire face au cours très élevé des hydrocarbures dont le Maroc reste largement tributaire. Cette flagrante saignée de notre économie nationale, qui n’est bénéfique ni pour la région ni pour le pays, profite également aux barons de la contrebande qui continuent, au vu et au su de tout le monde, à brader notre carburant contre de l’alcool frelaté, des effets vestimentaires très médiocres et de la drogue. En effet, il ne faut pas perdre de vue que le carburant algérien qui parvient au Maroc n’est point vendu mais seulement échangé contre ce genre de marchandises et surtout le kif provenant des régions de Ktama et El-Hoceïma. Les «halaba» agissent au vu et au su de tout le monde Ce qu’on appelle communément les «halaba», occupent tôt le matin et à longueur de journée, toutes les stations de la région, sans s’inquiéter le moins du monde même si ces stations sont situées à proximité des barrages fixes des services de sécurité, comme c’est le cas de la station du rond-point de la RN35 ou celle de la Pierre du chat ou encore celle située en plein centre-ville de Maghnia. Ce qui a poussé de nombreux citoyens à se poser beaucoup de questions sur ce laxisme et ce silence des responsables en charge du problème. On n’est qu’au début de la saison estivale et, avec l’arrivée de nos compatriotes installés à l’étranger, la situation va se compliquer davantage, comme d’ailleurs chaque année à la même période, les estivants passant beaucoup plus de temps dans les stations d’essence que dans les stations balnéaires. Comment alors peut-on développer le tourisme dans la région de Tlemcen quand on sait, par exemple, que dans tout Marsat Ben M’hidi, il n’existe qu’une seule station où on fait appel au service d’ordre, dans la plupart des cas, pour réguler l’approvisionnent en essence ou en gasoil? Qu’attendent les autorités pour mettre un terme à ce «trabendo» qui se pratique, sans vergogne, devant tout le monde et qui place l’Algérie dans un carrefour d’une économie informelle sans pareil dans le monde? Notre pays continuera-t-il à supporter cette saignée, d’autant plus que le phénomène s’est largement amplifié et s’est élargi à l’ensemble de nos frontières. Ainsi, au cours du 1er trimestre 2008, plus de 67.000 litres de carburant ont été saisis à la frontière tunisienne. Ce qui nous pousse à dire que les quantités de carburant qui sont passées à l’Est et l’Ouest sont beaucoup plus importantes que celles saisies. Il est temps alors que les responsables prennent des mesures dissuasives pour freiner ou atténuer l’ampleur de ce phénomène qui n’est bénéfique qu’aux contrebandiers qui ne déboursent d’ailleurs aucun dinar au Trésor public et continuent d’amasser des sommes colossales au détriment de l’économie nationale en général et à celui de la quiétude des paisibles citoyens qui payent rubis sur ongle leurs contributions diverses. En attendant une hypothétique solution à ce grave phénomène connu de tous, car se pratiquant au vu et au su de tout le monde et à l’aide de véhicules aux réservoirs trafiqués, pouvant contenir d’énormes quantités de carburant, la grogne des automobilistes monte progressivement... B. Soufi
L'algérie va importé une quantité importante de Gas-oil. Alors qu'a Tlemcen, il y a le mauvais et sale métier qui s'apelle HALLABA. C'est pour subvenir à leurs vies. il n'y a pas de travail. Le chomage persiste vraiment en Algérie.
BELMIMOUN Mohamed - retraité - Tlemcen, Algérie

10/08/2012 - 37626

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