Ténès: L'état civil face aux chômeurs

Chaque jour et dès le matin et ce, depuis une vingtaine de jours, les guichets de l'état civil de la commune de Ténès ne se désemplissent pas de jeunes venus se faire délivrer les documents nécessaires pour la constitution du dossier exigé par la nouvelle formule en matière d'emploi. Même l'extension récente des locaux abritant les services de l'état civil ne semble pas résoudre le problème des files d'attente devant les trois agents chargés de délivrer les extraits de naissance, les fiches familiales et les certificats de résidence. Selon le chef de service de l'état civil, environ un millier de documents sont délivrés quotidiennement et d'ajouter «quelquefois la demande de l'extrait de naissance n°12 est telle que la commande auprès des services de la wilaya se fait à une fréquence effrénée». Toutefois notre interlocuteur nous fera remarquer que «si on observe une demande très importante de ces documents à Ténès cela est dû principalement aux naissances enregistrées à la maternité de l'hôpital de Ténès, sachant que toutes les futures mamans des quatre daïrates limitrophes à celle de Ténès se rendent dans cet établissement pour accoucher». Il faut signaler que tous les jeunes gens, âgés de 18 à 30 ans (universitaires, diplômés des CFA ou CFPA, ainsi que les jeunes sans diplôme) sont concernés par cette mesure qui, apparemment, n'est pas bien comprise par les citoyens. Beaucoup de ces jeunes que nous avons rencontrés, lors du dépôt des dossiers, croient que les pouvoirs publics vont attribuer une allocation sans qu'ils ne soient intégrés dans le monde du travail, alors qu'il s'agit d'une prime octroyée qu'une fois le diplômé placé dans les structures économiques ou administratives, après un avis de recrutement de ce dernier.