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Temps difficiles pour Al Jazeera Mubashir



Temps difficiles pour Al Jazeera Mubashir
La chaîne Al Jazeera vit des moments difficiles. En plus de sa chute dans les sondages, de ses problèmes avec certains pays arabes, la télévision d'information continue qatarie, a procédé à sa première opération de licenciement de masse, c'est en tout cas ce qu'a rapporté le journal Al Quds. Selon le média arabe installé à Londres, la télévision qatarie a viré des dizaines d'employés en leur notifiant cette décision par simple mail. La direction de la chaîne a accordé aux employés licenciés un délai pour régulariser leur situation afin de percevoir leurs indemnités financières selon les dispositions de leurs contrats. Toujours selon le journal Al Quds, il s'agit d'une première liste de congédiés, une autre sera annoncée prochainement. La direction serait en train de procéder à une restructuration globale de la chaîne. Le licenciement concerne, entre autres, des journalistes travaillant dans la chaîne Al Jazeera Mubasher, des techniciens de la première chaîne d'information ainsi qu'une célèbre animatrice d'une émission matinale. Selon Al Quds, il s'agit d'une première liste de licenciés qui sera suivie par une autre dans les jours qui suivent. Ceci au moment où la télévision qatarie est poursuivie en justice en Egypte et où trois de ses journalistes sont toujours en prison au Caire. Un tribunal égyptien a reporté dimanche au 29 août son verdict dans le nouveau procès de trois journalistes de la chaîne qatarieAl-Jazeera, dont une première condamnation à des peines allant jusqu'à 10 ans de prison avait provoqué un tollé international. Arrêtés en décembre 2013, l'Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed sont accusés d'avoir «diffusé de fausses informations» pour soutenir les Frères musulmans, l'organisation de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en 2013. Lors d'un premier procès en juin 2014, MM. Fahmy et Greste avaient écopé de 7 ans de prison et M. Mohamed de 10 ans. La Cour de cassation avait cependant annulé les condamnations des journalistes employés par l'antenne anglophone d'Al-Jazeera et ordonné un nouveau procès. Le verdict devait initialement être rendu jeudi dernier mais avait été reporté à hier en raison de l'état de santé du juge. A l'audience d'hier, un autre juge a annoncé un nouveau report, précisant que certains co-accusés des journalistes, qui sont en détention, n'avaient pas pu être transférés au tribunal. Cinq accusés égyptiens sont jugés aux côtés des journalistes et trois d'entre eux sont actuellement derrière les barreaux. M.Fahmy, qui détient la nationalité canadienne, a renoncé à sa citoyenneté égyptienne pour pouvoir être lui aussi expulsé. Sans succès. L'avocat de la défense Chaabane Saïd a estimé que le report était en fait dû à l'état de santé du juge, expliquant que légalement, «le verdict ne pouvait pas être prononcé par un autre magistrat». Le procès avait déjà mis dans l'embarras les autorités égyptiennes et le président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée instigateur de la destitution de M.Morsi, qui avait lui-même reconnu à plusieurs reprises qu'il aurait mieux valu expulser les journalistes plutôt que de les juger. L'affaire avait débuté en pleine crise entre l'Egypte et le Qatar, à couteaux tirés depuis l'éviction de M.Morsi. Le Caire reprochait à Doha de soutenir les Frères musulmans, notamment via Al-Jazeera, dont la chaîne arabophone a dénoncé la destitution de M.Morsi et la répression contre ses partisans qui a fait plus de 1400 morts.[email protected] /* */





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