Algérie - A la une

Températures record
C'est une véritable chape de chaleur qui étouffe la région de Ghardaïa depuis pratiquement la dernière semaine du mois de Ramadhan, transformée par les caprices de Dame météo en véritable fournaise.Mais ce qui est assez remarquable c'est cette hausse crescendo du thermomètre, qui ne semble pas connaître de courbe descendante. A plusieurs reprises cette semaine, le mercure a dépassé le cap des 50° Celsius, ce qui est quand même, de l'avis même des habitants de région, «assez exceptionnel pour une fin de mois de juin et un début de juillet».Remarquables policiersLa journée pas âme qui vive, les seuls qui restent bien malgré eux dehors, ce sont les jeunes policiers chargés de la voie publique ou ceux astreints aux différents barrages fixes qui enserrent la ville. Sous une chaleur accablante, pris entre deux sources de chaleur intenses, le soleil dans le ciel et l'asphalte bouillonnant sous les pieds dégageant une odeur de caoutchouc brûlé, ils essaient de se protéger, autant que faire se peut, des implacables dards du soleil en s'abritant à l'ombre d'un mur, d'un arbre ou d'un balcon.Ces policiers, très jeunes pour la plupart et provenant de toutes les régions de ce grand et vaste pays qu'est l'Algérie, qui, malgré les aléas des insupportables conditions climatiques assument stoïquement leur mission, méritent toute la reconnaissance des citoyens pour leur abnégation et leur sens du devoir au service de la nation et de sa population. «Ils sont seuls dehors par cette chaleur torride», fait remarquer le vieux Dahmane rencontré devant le pas de sa porte arrosant les alentours, ajoutant : «Regardez leur visage, ce sont encore des gamins. Mais ils ont déjà le sens du devoir, aucun d'entre eux ne râle.Cela me rappelle les jeunes du service national du temps du président Houari Boumediène, notamment ceux du barrage vert, qui ont donné deux ans de leur jeunesse pour édifier cette ceinture verte pour combattre l'avancée du sable.» Avant de fermer sa porte, il se retourne avec un sourire malicieux en coin, murmurant : «Même les animaux ont déserté. Où sont les chats, les oiseaux et surtout les centaines de pigeons qui d'habitude emplissent l'environnement '»RésistanceBouzid, tenant un minuscule kiosque à Sidi Abbaz, connu surtout comme fournisseur de Flexy, ne veut pas s'éloigner de son climatiseur qui carbure à plein régime, transformant les lieux en véritable igloo : «Où voulez-vous que j'aille avec cette chaleur, c'est l'enfer. Impossible de mettre la main sur le volant brûlant. C'est vraiment insupportable. J'attends la nuit pour essayer de mettre ma voiture dans un lieu couvert, s'il en reste, car tous les propriétaires de véhicules ont eu la même idée. Donc ce n'est pas gagné.»Un client venu recharger son crédit téléphone, intervient à son tour : «C'est la volonté de Dieu. Tout ce qui vient de Lui est le bienvenu. Que les hommes restent sages, c'est tout. Lahna (la paix) c'est le principal et ça nous suffit. De toutes les manières, il faut remercier Dieu qui a fait que la météo a été clémente avec les candidats au bac, ils ont eu 5 jours de douce température.Avec ce qu'ils ont enduré, et en plein mois de Ramadhan, avec toutes les péripéties de l'annulation de plusieurs matières puis la corvée d'une deuxième session, Dieu a été clément avec eux. Je leur souhaite de tout c?ur la réussite dans les études et dans la vie.» Pendant ce temps, au loin, à l'intersection du carrefour de Bounoura, un policier, jeune, écrasé par la chaleur, continue imperturbablement à veiller ?.



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