Algérie - Revue de Presse

Télé-médecine Un mini-réseau et quelques fausses notes




Des chercheurs du Centre de développement des technologies avancées (CDTA) ont présenté, hier, au sein du centre sis à Baba Hassan, à Alger, les résultats d'un projet de recherche portant sur la télé-médecine. Il s'agit, selon le chef du projet, Hatem Hocini, d'un mini-réseau pilote de télé-médecine permettant d'interconnecter quatre hôpitaux: deux hôpitaux dans la capitale, hôpital Birtraria et hôpital de Hacène Badi, et deux autres de l'extrême Sud, l'un à Ouargla et l'autre à Adrar. L'objectif étant d'assurer, en premier lieu, la télé-consultation, la formation continue des médecins ainsi que l'aide au diagnostic. En clair, le groupe de chercheurs a monté, avec l'appui et l'assistance du Centre de recherche international du Canada, une plateforme de télé-médecine, à travers laquelle, le personnel médical de certaines régions, pourra suivre des formations continues, par le biais de la vidéo-conférence.  La plateforme conçue par les chercheurs du CDTA, permettra, également, aux médecins de communiquer à travers le web. Ils peuvent ainsi, procéder au transfert d'images médicales, diagnostics, analyses biologiques en toute confidentialité. Le directeur du centre, Hamid Bessalah a rappelé que la répartition inégale des médecins spécialistes et les coûts élevés du transport des malades d'une région à une autre et l'isolement des médecins par rapport à leurs collègues spécialistes constituent, pour le moment, un véritable obstacle pour le ministère de la Santé. Il a estimé que de tels projets pourraient contribuer à remédier, un tant soit peu, à cette situation. «Notre produit est fiable et concurrentiel compte tenu de son prix», a précisé le directeur du centre. Et d'ajouter: «on espère que le ministère de la Santé s'engage davantage pour la mise en place, dans une deuxième phase de ce projet, d'un réseau national d'unités de télé-médecine par pathologie, piloté par un centre de télé-médecine qui orientera le médecin traitant vers un médecin consultant domicilié dans l'une des unités de télé-médecine», a-t-il précisé. «L'appropriation de la technologie, à l'opposé de l'acquisition de produits clés en main, constitue, de notre point de vue, l'unique voie permettant de construire une économie fondée sur le savoir», a-t-il estimé. Pour sa part, le chef du projet Hatem Hocini a mis l'accent sur les difficultés rencontrées dans le montage de ce projet. Il a relevé les retards dans le financement, notamment ceux relatifs aux transferts d'argent, car une partie du projet a été financée par le Centre de recherche international canadien. «Le transfert d'argent a pris beaucoup de retard ce qui a entraîné un décalage dans les délais. Le projet devait en principe, être fin prêt le mois d'août dernier», a-t-il précisé. Le chef du projet a, également, évoqué des engagements qui ont été pris mais qui n'ont pas été respectés, que ce soit par le ministère de la Santé ou par d'autres partenaires. Il a soulevé le retard dans la signature des conventions avec le ministère de la Santé. D'autres engagements qui concernent l'utilisation du réseau du ministère de la Santé et à la formation des médecins n'ont pas également, abouti, explique le chef du projet. A cela s'ajoutent les désengagements de certains partenaires. Enfin, le groupe de chercheurs a indiqué que ce projet a été appuyé par le ministère de la Santé et a été inspiré des expériences canadiennes et françaises. Le projet, expliquent ces initiateurs, a été financé par le CDTA et le Centre international de recherche canadien (IDRC) avec, évidemment, le soutien technique d'Algérie Télécom Satellite. Ce projet pilote est conçu uniquement pour le service pédiatrie. Il sera, par la suite, généralisé à l'ensemble des spécialités mais tout dépendra, bien évidemment, de la volonté du ministère de la Santé.


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