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Téhéran prêt à discuter de son programme nucléaire Estimant ses droits de développer ses technologies non négociables



Téhéran prêt à discuter de son programme nucléaire Estimant ses droits de développer ses technologies non négociables
L'Iran s'est déclaré, hier, prêt à discuter de son programme nucléaire, sans toutefois reculer d'un iota sur ses droits de développer ses technologies nucléaires.Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, l'Iran est prêt à discuter de son programme nucléaire avec les grandes puissances, tout en estimant qu'il n'y a pas de «questions négociables» sur ce sujet. Les nouvelles discussions envisagées par l'Iran et le groupe des 5+1, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, porteront bien notamment sur «les activités nucléaires» de Téhéran, a déclaré M. Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire. «Mais je ne pense pas qu'il y ait de questions négociables à propos des activités nucléaires» de l'Iran, qui s'inscrivent dans son «droit à posséder la technologie nucléaire à des fins pacifiques», a ajouté le porte-parole.L'Iran, rappelons-le, a accepté la semaine dernière une proposition des 5+1 de reprendre des négociations centrées sur son programme nucléaire controversé, dont la communauté internationale redoute qu'il n'ait un objectif militaire. Jusqu'alors, Téhéran avait toujours refusé des négociations focalisées sur son programme nucléaire, proposant à la place des discussions globales sur les questions de sécurité au Moyen-Orient. Selon des diplomates, la date visée pour les pourparlers se situe début du mois d'avril, soit après les vacances iraniennes de la fête de Norouz, le 21 mars. De nombreux médias israéliens avaient, ces derniers temps, avancé que la confrontation militaire commencerait, justement, au printemps. La reprise des discussions entre l'Iran et les grandes puissances pourraient prendre de court les militaires sionistes. Les frappes israéliennes seraient retardées, du moins pendant une certaine période. Car, quel que soit le résultat immédiat des discussions à engager, il serait difficile pour l'Etat sioniste de se prévaloir d'une quelconque légitimité à bombarder au moment où les efforts ont repris pour chercher un règlement négocié. M. Mehmanparast a précisé que les deux parties devaient encore «fixer le cadre des négociations» et «parvenir à un accord final» sur leur ordre du jour, qui devrait comprendre, en plus du programme nucléaire iranien, «différents sujets» qu'il n'a pas précisé. M. Mehmanparast a rappelé, dans le même sillage, que tout le cycle de production nucléaire de l'Iran était placé sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).Ali Akbar Salehi a «espéré» de son côté, hier, en marge d'une rencontre avec son homologue omanais, que la confirmation d'une nouvelle rencontre avec les grandes puissances, ainsi que de sa date et son lieu, pourrait intervenir «samedi ou dimanche». Les dirigeants iraniens ont toujours affirmé que les activités nucléaires de l'Iran étaient purement pacifiques. Ils ont, par ailleurs, toujours souligné que leur droit à la maîtrise du cycle nucléaire n'était en aucun cas objet de négociation.La délégation de l'agence onusienne de l'énergie se trouve depuis lundi en Iran pour tenter d'obtenir les éclaircissements que l'AIEA réclame depuis des années sur plusieurs zones d'ombres du programme nucléaire qui nourrissent les soupçons sur sa finalité réelle.L'AIEA a indiqué dans son dernier rapport, en novembre, avoir de «sérieuses inquiétudes» sur une «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien, s'attirant les foudres de Téhéran qui l'a accusé de parti pris politique. Les médias iraniens n'ont donné aucune information sur les activités de la délégation, qui devait en principe quitter Téhéran ce matin.
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