Tébessa - Elections locales: à défaut de grands meetings, une campagne de proximité

En passant en revue les listes des prochaines élections locales (APC-APW), on a l'impression que c'est du déjà-vu. Les profils socioprofessionnels des candidats semblent ne pas trop changer, la fonction publique et certaines fonctions libérales demeurent, dans une large mesure, le creuset où les partis politiques vont chercher leurs candidats.L'éducation, en premier, constitue un vivier politique, beaucoup de cadres du secteur de l'enseignement et de la formation en activité ou en retraite se portent candidats et donc briguent des postes dans les futures assemblées élues.
Chefs d'établissements scolaires et enseignants veulent donner une nouvelle orientation à leur carrière professionnelle. Les fonctions libérales (avocats, médecins et autres architectes) sont aussi un réservoir pour les formations politiques, avec l'idée de donner plus de consistance en matière de compétences scientifiques et techniques à la composition de leurs listes. L'électeur doit sentir cette diversité, selon des profils à même d'offrir aux citoyens la possibilité de choisir ses élus.
Et puis, un constat observé, la percée des femmes candidates, au niveau local, une nouveauté dans une région au relent traditionaliste, la femme investissant la vie politique, parmi lesquelles des universitaires, une image encore à ses débuts, ne serait-ce qu'en voyant le nombre réduit des femmes élues aux APC, notamment les communes rurales.
Certains jeunes candidats découvrent la politique par le biais du mouvement associatif.
L'étude de la sociologie politique conforte l'option adoptée par les partis politiques mettant en avant la stratégie du renouvellement de leurs personnels politiques, une démarche imposée par l'actualité nationale, voulue par l'Etat, dans l'optique des réformes profondes des institutions politiques du pays, « le changement d'une Algérie nouvelle devra se faire avec du sang neuf », le message est clair. Petit bémol, la transhumance politique continue de sévir.
La migration politique devient une pratique d'un recours pour certains déçus qui, pour se refaire une virginité politique, prennent les risques en allant proposer leurs services chez l'adversaire politique d'hier, et les convictions politiques dites-vous !! L'électeur n'est pas dupe, il a toute la lucidité exigée pour ne pas se tremper des hommes qui prendront les rênes des mairies.
De toute manière, le prochain rendez-vous électoral sera déterminant, des élections locales souvent attendues avec curiosité par la population.
Qui sortira-t-il vainqueur des joutes électorales ' Qui aura le grand souffle de pouvoir tenir ses promesses '
L'électeur en particulier et le citoyen en général guettent tout le monde; pourrait-on un jour dépasser les querelles de chapelle et redonner son lustre aux assemblées locales élues, en tenant en compte seulement l'intérêt de la collectivité et la saine gestion des affaires publiques ' Notons au passage qu'à défaut de grands meetings populaires, les candidats font dans le travail de proximité en sillonnant les quartiers et localités, une façon de s'approcher plus près de la population.