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TCF, DELF et DALF Les précieux sésames pour des études en France



TCF, DELF et DALF Les précieux sésames pour des études en France
Etudier à l’étranger est devenu le rêve de la plupart des étudiants algériens. Nombreux sont ceux qui ont postulé au bureau de Campus France, situé au sein de l’Institut français d’Algérie, (ex-CCF) pour passer le test de connaissance du français (TCF).

En effet, en 2016, leur nombre a atteint 1 439 594, alors qu’en 2015 ils étaient 1 289 474 à s’inscrire à ce test. Au fil des années, ce nombre ne fait que croître. L’Institut est représenté dans plusieurs wilayas du pays, à savoir Alger, Constantine, Annaba, Oran, Tlemcen et bientôt Tizi Ouzou, avec un calendrier pour le passage des tests qui change chaque année.

Il existe deux procédures principales pour passer le test. La première concerne la demande d’admission préalable (DAP). Elle s’adresse aux étudiants qui postulent pour la première année universitaire ou pour une école d’architecture. Les concernés ont le droit de postuler dans trois établissements français différents, sauf pour les architectes, qui n’en ont droit qu’à deux.

La deuxième procédure, appelée «Hors Dap», concerne ceux qui postulent pour la 2e, 3e année ou pour un mastère (M1 ou M2). Ces derniers peuvent choisir six formations. Quant aux étudiants en médecine, ils doivent passer par la procédure DAP, afin de postuler pour l’année commune des études en médecine (Paces), accessible uniquement pour les baccalauréats de moins de deux ans.

Ils doivent aussi être admis au concours de fin d’année pour ouvrir droit à une équivalence de diplôme et poursuivre leurs études, sans refaire aucune année. Il convient de rappeler, à ce propos, que le prestataire de visas français, en Algérie, TLS Contact, a annoncé, il y a quelques jours, une simplification des procédures pour les médecins algériens désirant poursuivre leurs études en France. Ces derniers peuvent déposer leur dossier sans prise de rendez-vous. Il faut savoir, par ailleurs, qu’il existe plusieurs types de TCF.

Les plus importants sont : le test de connaissance du français sur ordinateur (TCF SO) qui concerne ceux qui suivent une procédure «Hors Dap», et le TCF DAP qui concerne ceux qui suivent une procédure DAP. Ce dernier ne se déroule pas sur ordinateur et l’expression écrite y est obligatoire. L’attestation délivrée par le TCF SO et le TCF DAP est valable seulement 2 ans. Ce test requière un niveau B2 comme seuil minimum pour la majorité des universités.

Cependant, un niveau C1 est fortement conseillé, surtout pour les sciences humaines. Chez Campus France, il y a aussi un autre type de test appelé diplôme d’étude en langue française (DELF), qui requière un B2. Il y a également le diplôme approfondi en langue française (DALF) nécessitant un C1 ou C2. Les deux diplômes, qui sont connus pour être les plus difficiles, sont valables à vie, contrairement au TCF qui a une validité de deux années seulement.

En ce qui concerne les inscriptions et la prise de rendez-vous pour passer les tests, chaque wilaya a sa propre méthode. Mais généralement, il suffit de se rendre sur le site web de Campus France de la région, puis se présenter à l’Institut français avec la convocation et le dossier d’inscription. Le dossier fourni et les documents traduits en français par un traducteur assermenté devront être déposés à l’Institut français puis créer une boîte Pastel depuis le site de Campus France.

Une fois le test sur ordinateur passé, le candidat devra prendre rendez-vous pour le test oral. Dans ce test, les compétences du candidat sont évaluées, avec la présentation de son projet d’étude. Après l’obtention des avis favorables par les universités françaises, le candidat devra en sélectionner une et déposer le dossier complémentaire.

Enfin, le candidat devra postuler pour la demande de visa, menu du dossier complet, ainsi que du message de fin de procédure envoyé sur l’espace personnel «Etude en France». Il faut dire que, depuis quelques années, les études en France séduisent de plus en plus d’étudiants algériens. Les bureaux de Campus France ne se désemplissent pas.

Ils accueillent, chaque année, des milliers de jeunes qui désirent décrocher le «sésame» pour accéder aux universités françaises. Interrogés sur les raisons qui les encouragent à prendre cette initiative, beaucoup d’étudiants nous ont affirmé que les études en France sont une opportunité pour un meilleur avenir professionnel.

Abderazak, étudiant à l’université Alger 2 de Bouzaréah, en 3e année de français, a pris rendez-vous pour passer bientôt son test de TCF. Il indique aspirer à de bien meilleurs conditions d’étude que celles existant en Algérie. «Je veux disposer d’une formation de qualité, de meilleurs conditions d’étude que malheureusement mon pays n’arrive pas à m’offrir», dit-il. Et d’ajouter : «Le système d’enseignement universitaire français prend au sérieux l’accueil des étudiants étrangers et ces derniers bénéficient de beaucoup d’avantages.»

Il souligne aussi l’importance du fait que les diplômes français sont reconnus à l’international, contrairement aux diplômes algériens. La majorité des étudiants interrogés trouvent que le TCF n’est pas du tout difficile à obtenir. Il est même, parfois, «amusant» en ce sens que les questions sont d’ordre général et n’ont pas forcement de lien avec les études. «Le test ne nécessite pas vraiment de révision, mais juste un entraînement sur les sites qui offrent une simulation des tests antérieurs», révèle notre interlocuteur.

Zakaria un étudiant en archéologie à Beni Messous, inscrit aussi au TCF SO de cette année, déclare que cette épreuve est sa seule issue pour garantir son avenir. Selon lui, même s’il a fait des études en archéologie contre son gré, Campus France n’est pas très regardant sur les spécialités ou les diplômes, dans la mesure où «l’appréciation de l’étudiant se fait davantage sur la personne et ses compétences en français».

«Je suis à la recherche de l’aventure, des bonnes conditions d’étude et de la reconnaissance des diplômes que malheureusement je n’ai pas trouvé dans mon pays.» Anis, un étudiant qui suit déjà ses études en France, relate qu’il a passé l’examen du DELF la même année où il a passé son bac.

Après avoir obtenu un B2, lors de l’examen de Campus France, il a complété ses démarches et se dit aujourd’hui parmi les chanceux qui ont le privilège de poursuivre leur cursus en France. Selon lui, «le DELF est meilleur que le TCF et il offre de meilleurs avantages» car, explique-t-il, «il s’agit d’un diplôme, contrairement au TCF qui est une attestation devant se refaire chaque 2 ans».



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