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Taux inattendus à Ouargla




Taux inattendus à Ouargla
Il a fallu prolonger d'une heure l'ouverture des bureaux de vote dans les principales communes du chef-lieu de la wilaya pour hisser le taux de participation de 6,17% à 11h, 20,04% à 14h, 27,86% à 17h avant d'atteindre le seuil jugé acceptable de 44,23% à 20h, heure butoir annonçant la fermeture des bureaux.Contrairement aux autres communes de la wilaya où le rythme semblait prendre de l'élan au fur et à mesure de l'avancement de la journée, Ouargla et Rouissat sont donc restées en deçà de la moyenne intra wilaya, un taux qu'elles ont partagé avec Hassi Messaoud et Touggourt. Les grandes agglomérations urbaines de la wilaya de Ouargla ont résisté à la polémique médiatique Mais la décision de Ali Bouguerra, wali de Ouargla, n'a englobé que les deux communes du chef-lieu de wilaya où les bureaux de vote sont restés ouverts jusqu'à 20h au lieu de 19h.Dès l'entame de la journée, un calme presque non rassurant régnait sur la ville où le dispositif sécuritaire était non seulement renforcé, mais aussi visible et menaçant que possible avec des agents brandissant des armes à feu à découvert au niveau des barrages fixes et mobiles, à l'intérieur et à l'extérieur des agglomérations mais aussi dans les centres et les bureaux de vote où le sentiment général penchait vers la dissuasion de toute tentative de troubler la quiétude d'une journée que l'on voulait sans l'ombre d'une protestation. Les chômeurs pourront donc dénoncer à l'envi les représentants du candidat Abdelaziz Bouteflika, leurs écarts de langage et leurs échecs politiques, c'est finalement le Ouargla traditionnellement acquis au pouvoir central qui remporte une nouvelle fois la manche, à en croire les résultats officiels du scrutin du 17 avril.Ces résultats ont donné un taux de participation de 44,23 % qui laisse penser que 56% des Ouarglis ont boudé les bureaux de vote. Une tendance tout à fait compréhensible, vu le calme inhabituel qu'a connu le berceau de la contestation des chômeurs active depuis dix ans. Tout au long de la campagne électorale, la CNDDC, qui s'est déclarée à équidistance de tous les candidats à l'élection présidentielle, a souligné que les résultats étant connus auguraient d'un retour de la matraque policière le lendemain du scrutin. Les chômeurs auront toutefois eu le mérite de pousser les animateurs en chef de la campagne de Bouteflika, proclamé gagnant à 81,53% au niveau national et 89,54% à Ouargla, à remettre en question tout l'attirail de mesures et dispositions décrété par Abdelmalek Sellal une année plus tôt.Ce dernier s'est engagé, le 27 mars dans son meeting chahuté à Ouargla, à rouvrir le dossier de l'embauche dans les zones pétrolières du Sud après la victoire de Bouteflika, soulignant que les cinq prochaines années seront celles de la jeunesse et des chômeurs. Le 4e mandat étant en branle, le triomphe du président restant étant total, c'est au tour du respect des engagements de campagne.







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