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Tant qu'il y aura des bidonvilles




Tant qu'il y aura des bidonvilles
Les Algériens ont de la chance. Ils accueillent avec le calme et la joie deux grands événements, et se préparent à les vivre intensément. Le premier événement est la fin du gouvernement Sellal, que les Algériens n'aimaient pas et ne détestaient pas, particulièrement. Il les faisait plutôt rire avec ses blagues, certaines de très mauvais goût. Un gouvernement qui sera vite oublié, car il n'a pas laissé de bons souvenirs, en réalité, ni à la ménagère, ni aux cadres, encore moins aux milliers de chômeurs malgré eux. Non, Sellal, à coup sûr, ne sera pas un chef de gouvernement que les Algériens regretteront. Ils vont vite l'oublier. Il n'a rien fait, n'a pas su gérer la crise économique qui s'annonçait, et n'a pas réagi quand il était temps, quand l'euro était à 120 dinars sur le marché parallèle. Il est parti en laissant l'euro à presque 190 dinars. Et, bien plus, accentuant la pauvreté tendancielle des Algériens. Il est parti avec un coût du hadj à presque cinquante millions par personne. Le gouvernement Sellal a fait grimper les prix de l'automobile à des niveaux intolérables, au point que le prix de ‘'l'occase'' atteint et dépasse pour certaines marques celui du neuf. Cela n'existe qu'en Algérie, qu'une voiture vieille d'au moins trois ans coûte presque le double de sa valeur initiale d'achat. En fait, sans trop forcer sur la dose contre Sellal, on dira qu'il a été transparent dans sa gestion des affaires de l'Etat, au point que des ministres décidaient tout seuls, comme celui de l'Industrie, de ce qui était bon ou mauvais pour les Algériens. N'est-ce pas celui-ci qui a fermé les vannes de l'importation de voitures avec une politique industrielle approximative et irréelle, ce qui a donné lieu au ‘'polar'' des voitures importées en l'état et vendues comme étant assemblées en Algérie ' Non, les Algériens ne vont pas regretter le gouvernement sortant. Mais, avec celui qui arrive, les données restent les mêmes. Les Algériens accueillent ainsi l'équipe de Tebboune avec les mêmes dispositions que celles qui avaient prévalu lors de l'arrivée de Sellal et ses quatre équipes successives, depuis 2012. Tebboune sera attendu sur l'affaire des bidonvilles, leur éradication qui sera son objectif. Donc le Premier ministre, puisqu'il a dit que sa priorité sera le logement et l'éradication des bidonvilles, tous les Algériens en quête de logement vont aller s'installer dans un bidonville, ou en créer un. De cette manière, ils seront sûrs d'être pris en charge et logés. Et, par phénomène de cause à effet, il y aura toujours des bidonvilles tant qu'Abdelmaldjid Tebboune axera sa politique gouvernementale sur le logement. Et, plus il rase ces « villas miserias », plus il en poussera. C'est comme cela, c'est la loi du nombre, il en poussera comme des champignons, c'est le phénomène scientifique de la « génération spontanée » créée. Oubliant que la crise du logement ne sera jamais résolue avec le nombre, tant que la croissance démographique et la crise urbaine, deux facteurs jamais pris en compte par les experts qui conseillent, et épaulent le Premier ministre, ne seront pas « éradiquées ».


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