Algérie - Revue de Presse

Tant qu?il y aura des bidonvilles




Comme au bal des pompiers, ce sont toujours les mêmes qui dansent. Les victimes de la république des copains sont nombreux à broyer du noir, à vivre sur des braises ardentes, à crever la paillasse. Chômeurs, déshérités, marginaux et autres naufragés de l?existence. Dans une ville enceinte jusqu?aux dents et repue de problèmes, les cohortes des sans-grade ont perdu le goût du pain, depuis bien longtemps. Je ne veux pas jouer au bon samaritain, mais entre promettre et tenir, il y a un chemin ardu et pénible. Un exemple, parmi tant d?autres pour éviter les abstractions. Des bidonvilles ont fleuri partout, tenaces comme de la mauvaise herbe. Symboles de la pauvreté et de la précarité que l?Etat tente de faire disparaître comme pour faire amende honorable, décliner un mea-culpa bien tardif. Et dire que dans ce désarroi lamentable, une mafia s?y vautre honteusement et soutire moult bénéfices. La bonté n?est plus de ce monde. Le règne des gourbis, reliquat d?une époque que l?on pensait révolue à jamais, se forge une nouvelle santé, se consolide. Les raisons qui ont concouru à l?émergence de ce phénomène sont connues, diagnostiquées et sériées correctement. Mais les conséquences sont dramatiques. Des populations végètent dans des conditions de vie insupportables. Maladies, promiscuité, fléaux sociaux de tout acabit. Des vertes et des pas mûres. Dans cette paupérisation à visage hideux, les populations se sentent jetées à l?écart comme des péchés oubliés. Une exclusion qui se lit à livre ouvert. Sans fard ni artifice. Il ne s?agit pas de donner les grandes orgues, remuer une cendre amère. Mais dans ces ghettos, le calvaire ne fait que s?éterniser et les solutions tardent à venir. Le problème est difficile à résoudre. On en convient très facilement. N?empêche qu?une issue honorable est ardemment attendue, pour mettre fin au mal et le plus tôt sera le mieux.

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