Tant qu'il y a de l'humidité...

L'Algérie fait face actuellement à une situation climatique plutôt avare en pluies. Cependant, la rareté des précipitations ne semble pas susciter de l'inquiétude au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le chargé de communication de ce département, Djamel Berchiche, est formel : « L'Algérie vit un stress hydrique et non pas une situation de sécheresse. Il est encore trop tôt pour parler de sécheresse. » Et de préciser que le mot sécheresse définit une situation grave.« Tant que l'humidité est omniprésente, il n'y a pas lieu de s'alarmer », affirme-t-il. En clair, un sol humide permet à la plante d'y puiser sa ration d'eau. « C'est avec la disparition de l'humidité que l'on peut évoquer une situation de sécheresse », a-t-il ajouté. Selon lui, certaines zones sont peut-être plus affectées que d'autres, « mais il ne faut surtout pas dramatiser ».En outre, le ministère de l'Agriculture signale que certains agriculteurs ont même procédé à une réensemence céréalière (seconde fois). « Le département de l'Agriculture a demandé aux agriculteurs de se regrouper en coopérative pour se procurer du matériel d'irrigation auprès des coopératives de service », a précisé Berchiche. L'achat de ces équipements est subventionné à 50% par l'Etat. « Pour le reste, les agriculteurs peuvent s'acquitter du payement à la fin de la récolte », a-t-il précisé. Il a rassuré que la situation reste gérable tant que le dispositif d'aide et « la prise de conscience et la gestion sont omniprésents ».Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le ministère des Ressources en eau a, pour sa part, indiqué que des dispositions ont été prises à travers l'octroi d'autorisation pour des lâchers d'eau à partir des barrages au bénéfice des agriculteurs céréaliers possédant des équipements d'aspersion.