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Taghoust (Batna)
Des dizaines d'habitants de la commune de Taghoust, située à 60 km au sud de la ville de Batna, ont été malmenés et forcés à se disperser, dans la nuit de mardi à mercredi aux environs de 21h, par les services de la gendarmerie, à leur tête le chef de Daïra de Bouzina.En effet, selon une plainte adressée, entre autres, au premier ministre et au wali de Batna, des dizaines de protestataires, qui fermaient la route menant au chantier de réalisation d'un barrage à Taghoust depuis deux jours, ont été «violentés, frappés et insultés» par le chef de Daïra de Bouzina et le chef de brigade de la gendarmerie. Les protestataires dénonçaient «le mépris et la sourde oreille des autorités locales concernant plusieurs projets de développement local», revendiquant «des dédommagements décents au profit des expropriés pour la réalisation du barrage», qui trainent depuis plus de 6 mois.Toujours selon la plainte, le chef de daïra les a qualifié de «Sales chiens» et les a menacés de leur «enlever leurs pantalons». Il est à signaler que ce n'est pas la première fois que les habitants de Taghoust subissent de telles insultes. Lors d'une protestation similaire au mois de Mars passé, des affrontements ont eu lieu et des propos inappropriés ont été adressés de la part des autorités locale à l'égard des protestataire. Une plainte, adressée au wali, a alors été formulée, mais qui n'a eu aucun résultat.Concernant les projets de développement local, les citoyens en colère ont reçu la visite d'un des vice-présidents de l'APW, mardi dernier, qui les a invités à «une discussion» au siège de la wilaya. Discussion totalement rejetée par les citoyens intransigeants. Ces derniers lui ont demandé un document qui engagerait la wilaya à commencer la réalisation de projets inscrits avant un délai bien défini. Par ailleurs, la visite du wali à la commune de Theniet El Abed, commune voisine de Taghoust, programmée hier, a été annulée, vraisemblablement à cause de la centaine de citoyens qui l'attendaient de pied ferme.A l'heure où nous mettons sous presse, les protestataires tiennent leur position et menacent de hausser le ton pour se faire entendre. «Nous ne cesserons notre protestation que lorsqu'on aura un engagement écrit que nous disposerons en 2015 de nouvelles terres, remises en l'état, pour pouvoir re-travailler», a-t-on exigé.





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