Algérie - Tabia



TABIA ET MOI
Tabia Mon village

Tabia offre le calme d’une vie paisible avec ses maisons ses traditions, ses fêtes et sa Waada, ses d’arbres, ses champs et sa rivière . La place publique était autrefois un lieu d’agrément public extraordinaire où s’exprimait véritablement la vie du village lieu où à force de se côtoyer, certains se connaissent comme des frères. (On se raconte les histoires d'amitiés et d'inimitiés, les plus belles comme les plus pitoyables jalousies.Devenue de nos jours un lieu de pacage envahi par les mauvaises herbes sans que personne ne daigne lever le petit doigt pour dénoncer ce laxisme que la morale condamne. Je n’omets pas de signaler que des opérations de désherbage et de nettoyage ont été réalisées de temps à autres.). Ce village avait subi des transformations pendant la guerre de libération et certaines habitations étaient occupées par l’armée coloniale (genre casernes), même un quartier complet était construit (touba).
Dans ce village, on trouvait tout ce qui nous était nécessaire pour la vie courante...
En ce temps-là, pas trop recommandé à l’arabe de “descendre” en ville (m’dina), à moins que ce ne fut pour acheter une fourniture décidément introuvable ou rendre visite à un malade à l’hôpital (autorisation de circuler sorte de laissez-passer) A Tabia comme partout ailleurs, les gens n’étaient par libres de circuler: partout des barrages de l’armée. C'est vrai que les habitants ne sont plus les mêmes, beaucoup sont venus s'y installer, mais quand on se promène dans les rues et collines avoisinantes on retrouve un peu de l'âme des habitants d'autrefois…. C’est le village de mon enfance : c'est là que j'ai passé les quinze premières années de ma vie ! Ce n'est pas un grand village mais c'était à mes yeux, l’un des villages les plus sympas pour y vivre.et c'est là que démarrent mes premiers souvenirs. Je suis le douzième et dernier enfant. Ma petite enfance se déroula tristement. J’ai perdu mon père à l’âge de six mois, j'accompagnais ma Mère un peu par tout, même au cimetière de sidi Boursassa pour se recueillir sur la tombe de sœur. « Zineb » (rabbi yarhamha) morte noyée dans oued mekerra. la bonne santé a laissée place à la maladie. (j'avais tant besoin de toi maman, tu es partie trop top, je ne te reverrai plus. A la misère s'est s'ajoutée la douleur, les gens ne savent pas ce qu'on peut ressentir dans ces moments difficiles).Le jour passe et s’enfuit et tout s’écroule sur le sol bien que je refuse de l’admettre. Ces parties de jeux mémorables : On était si souvent là dès la sortie de la mosquée ou d’école, on courait s’acheter des gâteaux, des caramels, une toupie ou des billes chez l’épicier du coin (Meunier). On jouait à ‘’la toupie” sur le bord du trottoir ou aux billes, contre le mur d’une maison amie. On laissait traîner nos affaires un peu n’importe où dans la rue. A 11 ans je perds ma mère. Son décès était un choc terrible pour moi. Ceux que j’aime le plus, ceux en qui j’avais confiance sont partis pour toujours,

Mon enfance enfouie.
J’essaie, à travers quelques souvenirs d’enfance, redécouvrir mon village. (La présence invisible. De Victor Hugo)
Je suis né le 15 septembre, dans notre maison, (Dar DRIF) à Tabia, Lorsque j'ai eu quatre ou cinq ans, ma mère et mon frère ainé (père décédé) m'ont envoyé à l'école coranique. Pour l'occasion je fus équipé habits de l’époque, d’espadrilles en toile à semelles en caoutchouc et d'une superbe Chéchia rouge.
Je ne fis aucune difficulté pour aller à l'école coranique, bien au contraire, car dans le village je m'amusais avec d'autres gamins de mon âge, et j'étais bien content de les retrouver là.
Après que mon frère m'eut présenté au Taleb maitre des lieux (l'instituteur à la mosquée), on me mit aux côtés d'un garçon qui me fit forte impression. Il avait treize ou quatorze ans et il était grand et fort (vu d’un œil de gamin). Je me trouvais tout petit à côté de lui. La pièce (classe) était dans une ancienne maison d’un ensemble de deux pièces. L’autre pièce servit de café maure (pour les arabes ou ont joue aux cartes et aux dominos). Le Mahmel sorte de cercueil que les hommes porte sur leurs épaules (pour le transport de corps) été rangeait derrière la porte à coté des élèves.
Pour commencer le taleb me demanda de ramener une « louha » (planche).
Je n'étais pas trop mauvais élève et avec les autres je suivais facilement l’avancement des cours. Je n'ai pas gardé de mauvais souvenirs sauf que parfois il y a eu des punitions. Il n'était pas recommandé de se plaindre à la maison. Nous avions toujours tort, jamais le taleb. Aujourd’hui je suis convaincu du contraire
La semaine dernière j’ai fais une déscente sur le cimetière de sidi Boursassa pour me recueillir sur les tombes de ma mère, mes frères et mes sœurs (rabii yarhamhoum) j'en ai profité pour aller faire un petit tour aux endroits qu’on appelé autrefois j’roudes (les jardins) histoire de faire un petit voyage dans le passé et renouer avec ces lieux qui ont marqué mon enfance! Mon horizon était peuplé de vignes, de jardins maraîchers, de champs de melons et de pastèques.
Comme cela faisait plus de 25 ans que je n'avais pas été dans ces lieux, j'ai eu la sensation de ne pas y’ arriver à retrouver mon chemin .Ma surprise fut grande ? Tous ces paysages ont disparus (hormis les apophyses). La vue colorée et mariée avec les parfums d’olives, de raisin, d’amandes, de coing et de grenades, qui éveillent nos narines et qu’on pouvait flâner dans ces petits passages de terre (pistes) pendant des heures…
Mekerra : que de bonheur, que de sensations
Cette rivière était limpide, on y faisait connaissance avec le milieu aquatique (vaincre sa peur de l’eau), apprendre à nager, à sauter dans l’eau, à s’immerger, sauter en profondeur pour toucher le fond et chercher la pièce de monnaie lancée pour la circonstance, ouvrir les yeux dans l’eau, vivre le corps flottant. C’était la belle époque ou le respect d’autrui et de la nature n’était pas un vain mot...
Ce cours d’eau a, constitué jusqu’au début des années 60 un canal d’évacuation des eaux pluviales et source d’irrigation des petites parcelles limitrophes. La rivière a perdu sa vocation première est en passe de devenir une véritable décharge sauvage. Plus grave encore, l’oued est envahi par des détritus de toutes sortes.….
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B.DRIFF
Salut Papa c'est moi Imene et Yassmine, Abde kader, Kheira,Adam et Jamal . Je te passe le bonjour et a toute la famille touéhéchtkoum guére . J'ai fait tous mes papiers , et j'attend . Et j'ai ouvert un compte à la banque . Passe le bonjour a maman et à toi .
Driff Imene - Sorgues, France

15/02/2011 - 11401

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