Algérie - 08- La guerre de libération

@Taab84 :Abane Ramdane était-il un agent des services coloniaux ?


@Taab84 :Abane Ramdane était-il un agent des services coloniaux ?

Si vous prenez mes thèses pour agent comptant, nous n’aurions rien à nous dire. Je refuse d’aligner nos martyrs comme de vulgaires chevaux à l’arrivée d’une course.
L’état actuel de mes recherches, contrairement à Khalfa Mameri et à son disciple Bélaïd Abane, aux apologistes fanatiques et immodérés d‘ Abane Ramdane, ce dernier n’a jamais appartenu ni au PPA/MTLD, ni l’OS, ni à aucun mouvement nationaliste algérien avant 1955. Selon les mêmes recherches, il ‘n a pas fait un seul jour de prison pour des motifs avouables. Khalfa Mameri a indiqué dans son livre (Abane Ramdane, un héros de la guerre d’Algérie. L’Harmattan), qu’Abane Ramdane, âgé de 35 ans et sans profession en 1955, avait été viré du domicile paternel par son père qui lui reprochait : « …d’être un peu beaucoup trop paresseux.»
Khalfa Mameri, Bélaïde Abane et leurs réseaux prétendent que suite à son arrestation vers février 1950, quelque part entre A entre Aïn T’Mouchent et Mostaghanem, leur héros aurait été torturé pendant 27 jours par les plus cruels commissaires de police d’Algérie, par celui de l’Oranie où il avait été arrêté, celui du Constantinois où il avait exercé ses fonctions clandestines et par celui d’Alger où il avait été jugé.
Donc, il existerait au moins trois rapports judiciaires de leur héros. Ces dossier devaient obligatoirement indiquer : la date, le lieu, le motif exacts de l’arrestation de leur héros. Je rappelle que Khalfa Mameri a indiqué dans curriculum vitae qu’il a occupé deux directions au ministère de l’intérieur, de conseiller du premier ministre Abdelghani, d’ambassadeur d’Algérie et de député du RCD. Il avait donc les moyens de consulter dossiers policiers, judiciaires et les minutes du jugement de son zaïm avant d’écrire sa biographie ?
Par ailleurs, un Abane Ramdane sans profession, sans expérience politique, sans le sou, sans relation à Alger et ailleurs, par quel miracle a-t-il soumis des docteurs : Lamine Débaghine, Ferhat Abbas, Ben Khedda, Kiouane, les oulémas, les centralistes, les communistes…, riche d’une expérience politique sans aucune commune mesure avec celle du nouveau venu ? Au nom de quel droit Abane Ramdane s’était-il permis de condamner à mort et sans jugement tout messaliste conscient ? De confisquer la révolution en moins de trois mois à ses fondateurs, de chasser Mohamed Boudiaf de la fédération de France du FLN pour le remplacer par par Sallah Louanchi et plus tard par Omar Boudaoud, de déposséder la révolution de sa direction historique et légitime, la délégation extérieure du FLN ?
J’ai vécu pendant 4 longues années, de janvier 1956 jusqu’à décembre 1959, entre le l’enclume d’un FLN/ALN dont les rangs étaient infiltrés, instrumentalisés et certaines de leurs chefs manipulés par le 2ème bureau du 22ème RI basé au Bois Sacré, à Gouraya, Tipaza et le pilon de leurs manipulateurs. Après plus d’un demi-siècle de recherches effrénées, de méditations, mon opinion est que l’histoire d’Algérie restera une fable inaccessible à beaucoup d’Algériens. Telle était et telle est encore la volonté des deux belligérants des « Evènements d’Algérie. »
Pour moi la vérité sur Abane Ramdane ne se trouve nullement du côté de ses laudateurs : Khalfa Mameri, Bélaïd Abane et leurs affidés. Ali Kafi : docteur de la Zitouna, militant nationaliste algérien de toute première heure, colonel de la l’ALN, membre du conseil national de la révolution algérienne et chef d’Etat, a accusé dans ses mémoires Abane Ramdane d’avoir été un agent des services coloniaux. Selon le même témoin, la direction de la wilaya III (Kabylie) : Krim Belkacem, Ouamrane, Amirouche et de la wilaya II (Constantinois), avaient condamné à mort Abane Ramdane pour haute trahison, pour relations secrètes avec l’ennemi, avant le terme du congrès de la Soummam. Cette hypothèse mérite d’être explorer. Telle est mon opinion que vous n’êtes pas obligé de partager.



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