Syriens à Oran
Filière ou simples investisseurs ? Après les Chinois et les Africains, ce sont les Syriens qui envahissent le paysage social et économique oranais. Si les Chinois prennent en charge le secteur de la construction au niveau de plusieurs chantiers et sites de la wilaya, les Africains se sont surtout distingués par leur participation à l?évolution du marché informel. Ce sont là deux fonctions contradictoires qui façonnent le quotidien d?une wilaya comme Oran. En ce qui concerne les Syriens, la participation est tout autre. Elle se situe à « mi-chemin » entre les deux nationalités, asiatique et africaine. Confinés dans une tâche difficile demeurée à l?ombre pour une longue durée, les Syriens ont surtout fait dans le forage de puits. Ces chercheurs d?eau ont été, plusieurs fois, interpellés et montrés du doigt. Dans le même sillage, les Syriens investissent dans le domaine hydraulique et plusieurs embryons d?entreprises poussent un peu partout à travers le territoire de la wilaya. Ils ont carrément investi des domaines entiers, tels ceux de la pâtisserie traditionnelle et du fast-food, devenus en vogue ces deux dernières années, et du tissu, principale attraction des ménages au niveau des marchés de Ville Nouvelle et de centre-ville. Certains d?entre eux, en patrons d?entreprises, recrutent parmi la main d??uvre algérienne. Ils proposent des salaires intéressants et attirent à leur tour de nombreux cadres et universitaires. Oran n?est pas la seule ville où les Syriens ont fait une entrée fracassante ; d?autres régions du pays accueillent aussi ces « frères » avec sympathie teintée cependant d?un peu de méfiance. Certains avertis parlent déjà de la présence en Algérie d?une filière syrienne.
Posté Le : 17/08/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : H. I. M.
Source : www.elwatan.com