Algérie

Syndrome néphrétique aigu à Sidi Bel Abbès


L?origine virale de la maladie se précise « On s?oriente de plus en plus vers une hypothèse incriminant un processus viral », a annoncé hier la direction de la santé de Sidi Bel Abbès dans un communiqué de presse. Ainsi, l?option d?une infection virale à l?origine du syndrome néphrétique sévissant dans la région de Sidi Bel Abbès commence à se préciser après deux semaines d?investigations et d?enquêtes épidémiologiques menées sur le terrain par les équipes médicales du centre hospitalo-universitaire (CHU) Hassani Abdelkader. Une hypothèse déjà évoquée (voir édition d?hier d?El Watan) par des sources médicales concordantes qui ont avancé la piste d?un virus du groupe « hantaan ». Tout en rappelant que les examens nécessaires (biologiques, anatomo-pathologiste) réalisés jusque-là au niveau local et national ont permis d?« éliminer toute origine toxique », la direction de la santé a précisé également qu?il s?agit « probablement d?un processus d?étiologie infectieuse ». Pour les autorités sanitaires locales, l?origine bactérienne « serait à éliminer vu le contexte épidémiologique ». Cette fois-ci, les responsables du secteur de la santé à Sidi Bel Abbès écartent « définitivement » toute origine toxique de la pathologie, sur la base notamment des examens biologiques, anatomopathologiques réalisés au niveau local et national. « Tous les éléments recueillis depuis le début de ce processus montrent qu?il s?agit d?un syndrome néphrétique aigu se manifestant par une glomérulonéphrite aiguë », soulignent-ils dans le communiqué sus-cité. Il est, par ailleurs, question d?autres examens complémentaires approfondis afin de confirmer cette hypothèse, poursuivent-ils. Ces analyses seraient d?ailleurs en cours au niveau de laboratoires parisiens, nous a confié une source hospitalière. Sur le plan clinique, la direction de la santé affirme que la majorité des malades présente une « évolution favorable », ce qui a permis leur sortie de l?hôpital après quelques jours d?hospitalisation. Le nombre des malades actuellement hospitalisés s?élève à 24, note-t-elle. Par ailleurs, l?on a appris hier que des mesures en matière d?environnement ont été prises en collaboration avec les APC et les services concernés pour les contrôles d?hygiène et d?assainissement. En effet, une vaste campagne de dératisation a été lancée ces dernières 48 heures et a touché les quartiers pauvres du chef-lieu de wilaya, particulièrement Sorceor, Sidi Djillali et Filage Errih. Aussi, une opération de curage accompagnée d?un traitement à la chaux a été entreprise tout au long de l?oued Mekerra qui traverse la ville de bout en bout. Les autorités sanitaires craignent, dans l?hypothèse d?un hantavirus, une infection à grande échelle dans les zones vulnérables. Certains hantavirus se transmettent par les rongeurs qui constituent leur principal réservoir. Une transmission qui se fait par voie respiratoire. « Les excrétas de ces animaux souillent les poussières ensuite inhalées par l?homme », selon des virologues. Dans le cas d?un hantavirus, la pathologie pourrait être associée à d?anciennes maladies, expliquent-ils. Des maladies qui émergent suite, par exemple, à des mutations ou à des recombinaisons entre des virus existants parce que les conditions dans lesquelles ils ont existé pendant des années ont été modifiées : une perturbation écologique, souvent liée aux activités humaines, ou encore l?expansion de la population qui perturbe des écosystèmes autrefois stables.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)