Algérie

Syndicat du livre



Lettre ouverte Bien que la période actuelle soit peu propice à ce type de saisine, nous n?avons d?autre choix que de vous interpeller de cette manière, toute nos autres tentatives en direction des pouvoirs publics s?étant avérées vaines. Le sujet qui nous préoccupe au plus haut point est tout simplement la remise en cause de notre existence par la loi de finances complémentaire 2005. Jugez-en ! En effet, cette dernière, dans son article 13 section 4, dispose que « toutes les activités d?importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l?état, ne peuvent être exercées que par des sociétés dont le capital social est égal ou supérieur à 20 millions de dinars, entièrement libéré ». Cette mesure, louable dans son esprit va paralyser totalement notre jeune activité, qui se trouve injustement entremêlée à celles qui aujourd?hui portent un grand préjudice à l?économie nationale. Il serait injuste de faire l?amalgame entre des opérateurs qui diffusent le savoir et servent avec abnégation les institutions de la République (conseil d?Etat, Assemblée nationale, ministères, universités, etc.) et ceux dont le gain rapide, par n?importe quel moyen, demeure le seul leitmotiv. Nous avons cru avec l?instruction du ministère des Finances n° 628/MF/DGI/DLF du 28 septembre 2005, qui enjoignait au président de la Chambre des notaires à n?exiger des opérateurs que la libération du 1/5 du capital social, conformément à l?article 598 du code de commerce, qu?une équitable mesure avait effectivement été décidée. Mais ne voilà-t-il pas que cette même mesure vient d?être annulée (instruction 707/MF/DGI/DLF/LFO5), quelques jours plus tard, et donc désavouée par la même instance qui l?avait émise. Cette soudaine remise en pause que nous ne comprenons pas, nous expose à une disparition immédiate, qui se traduira par les conséquences suivantes non limitatives. . La création de monopoles. . La mise au chômage de plusieurs centaines de travailleurs. . Le gel de l?activité de toute la chaîne du livre et la fermeture des librairies, fournies principalement en livres importés. . L?arrêt brutal de fournitures de documentation spécialisée (livres et revues) aux différentes institutions publiques. . La remise en cause de tous les accords signés avec des partenaires étrangers. Cette décision éliminera sans aucun doute les professionnels actuels démunis de moyens financiers, puisqu?il leur ait fait obligation de multiplier par 200 (deux cents fois) leur capital social actuel. Nous osons croire, Monsieur le chef du gouvernement, que vous examinerez avec votre attention habituelle, notre ultime recours par-devant vous et que vous prendrez la bonne disposition qui sauvegardera notre activité naissante et qui s?inscrit dans les projets de développement de notre pays. Nous vos prions de croire, Monsieur le chef du gouvernement, en l?assurance de notre très haute considération. Pour le bureau exécutif du Syndicat professionnel du livre (SPL).  La présidente, Radia Abed



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