Surprises, sur prises de vues !

Une belle floraison automnale à la 17e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa. Parmi les belles surprises figurent Touiza, un court métrage qui en dit long, de Karim Bengana, Nar, un brûlant documentaire de Meriem Achour Bouakkaz ou Babylone-Constantina un long métrage musical de Sid Ahmed Semiane, alias SAS.Les habitués de la cinémathèque de Béjaïa ont assisté, mardi soir, à une projection du film italien The vice of hope (le vice de l'espoir) d'Edouardo De Angélis. Ce long métrage déjà projeté, notamment au Festival international du film de Toronto au Canada en 2018, s'attaque à la traite des enfants en Italie. Il raconte l'histoire de Maria (Pino Turco), qui galère au quotidien à la périphérie de Naples, plus précisément à Castel Volturno, l'une des zones les moins contrôlées du pays. Maria est (doublement) impliquée dans un réseau de prostitution et de trafics de bébés. Elle travaille pour une certaine Tante Mari (Maria Confalone), qui exploite des migrantes africaines, obligées à «faire» des enfants, qui seront revendus à des parents adoptifs, moyennant de grosses sommes d'argent. Sa mission consiste à transporter, pour des raisons de discrétion les femmes enceintes d'une rive à l'autre du fleuve Volturno et à les installer dans des baraquements de fortune où elles vont accoucher dans l'anonymat total. Cet «emploi» permet tout juste à Maria de joindre les deux bouts. Pour avoir plus d'argent, elle est obligée de se prostituer de temps en temps.
Malheureusement pour elle, elle tombe enceinte à son tour. Tante Mari, voit là une opportunité de gagner davantage de fric en projetant de vendre, à terme, l'enfant en gestation qui a, en outre, l'avantage d'être «100% blanc».
Maria essaye de se sauver. Mais faute de moyens et d'aide, elle retourne toute résignée à abandonner son enfant.
Cependant, elle se ressaisit rapidement et va demander de l'aide à un vieil homme, à qui elle demande d'adopter l'enfant, car étant convaincue qu'elle allait mourir lors de l'accouchement. Ce sera, finalement, un happy end. The vice of hope un film plein d'émotions qui aborde plusieurs thèmes à la fois.
Une trentaine de films, dont 22 algériens, seront projetés à la cinémathèque de Béjaïa, dans cette 17e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaia.
Le programme de la manifestation comporte également des ateliers, des tables rondes et des débats (à l'issue des projections) ainsi que des concerts de musique.
Kader B.