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Surcharge des classes : ça dure depuis 15 ans !




Surcharge des classes : ça dure depuis 15 ans !
Enjeux - Le récurrent phénomène de la surcharge des classes revient sur le devant de la scène cette année encore en raison du manque flagrant d'infrastructures.La ministre de l'Education nationale a insisté hier mercredi sur la nécessité de régler «en urgence» ce problème lors d'une visite inopinée dans une école primaire à l'ouest d'Alger, où elle a constaté l'existence de deux classes de 43 élèves chacune. Une quarantaine d'élèves par classe ou encore trois élèves par table est la réalité vécues dans les écoles algériennes depuis l'époque de Benbouzid. Et ce en dépit des différents projets de construction de nouveaux établissements scolaires. Benghabrit qui avoue cette lacune avait parlé, il y a déjà un an de cela, de 18% d'établissements primaires et moyens en situation de surcharge scolaire. «En dépit des programmes mis en place par le secteur dans le cadre de sa vision prospective, le nombre des établissements scolaires reste faible notamment dans le cycle primaire», a-t-elle précisé avant d'appuyer ses dires par des statistiques. Pour la ministre, «3 127 écoles primaires et 1 023 collèges sont concernés par la surcharge des classes», soit un taux global dépassant les 18% rien que pour le primaire et le moyen. Pour expliquer la surcharge des classes, Benghabrit a longtemps pointé du doigt le non-respect par les parents d'élèves de la carte scolaire. Autrement dit, la répartition géographique des élèves est en déséquilibre par rapport au nombre de classes existantes dans chaque localité. Benghabrit invoque aussi les conséquences des récentes opérations de relogement qui ont fait doubler le nombre d'élèves par localité. «Le problème doit être traité en prenant en compte des facteurs tels que les conditions exceptionnelles que connaissent les établissements scolaires dans certains nouveaux quartiers concernés par les opérations de relogement», a-t-elle affirmé. Tout en appelant les parents d'élèves à faire preuve de «compréhension», la ministre promet d'élaborer un calendrier en collaboration avec les autres secteurs pour régler cette situation. Il faut dire que le problème dure depuis plus de 15 ans. Au début de la réforme, l'ex-ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avait justifié la surcharge des classes par le passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau système. Ce qui s'est répercuté sur le nombre d'élèves par classe. Selon les représentants des syndicats de l'éducation, le cycle secondaire et les classes de première année moyenne sont les plus affectés, sachant que la moyenne actuelle est de 45 élèves par classe. Pis, cette moyenne a dépassé les 51 élèves dans certaines wilayas. Ce qui ne répond pas à la norme mondiale fixée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) qui recommande 25 élèves par classe. Le problème de la surcharge des classes est devenu un «phénomène normal», avait indiqué le chargé de la communication du Syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba. «En moyenne, on se retrouve avec des classes de 40 à 55 élèves à cause du manque d'infrastructures», a-t-il précisé.
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